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L'Ontario tourne partiellement le dos à l'austérité

L'Ontario tourne partiellement le dos à l'austérité

La première ministre Kathleen Wynne a affirmé, jeudi matin, quelques heures avant le dévoilement d'un énoncé économique, que son gouvernement investirait massivement dans les infrastructures, tout en maintenant le cap sur l'élimination du déficit.

Selon la Presse canadienne, l'énoncé économique doit aussi contenir quelques bonbons pour les électeurs, alors que des rumeurs d'élections pour l'an prochain planent en Ontario.

Les Ontariens de la classe moyenne qui ont des actions leur rapportant un dividende pourraient épargner en moyenne 145 $ par année, grâce à une modification de la façon dont le crédit d'impôt pour dividendes de l'Ontario est calculé. Un million de petits et de moyens investisseurs en sortiraient gagnants.

En revanche, les mieux nantis devraient payer davantage.

Mme Wynne a indiqué, jeudi matin, que son gouvernement mettrait de l'avant des « dépenses contrôlées ».

La première ministre a, toutefois, averti les employés des secteurs public et parapublic que la province, aux prises avec un déficit de 11,7 milliards de dollars en 2013-2014, n'avait « pas beaucoup d'argent » pour des augmentations de salaire.

Infrastructures

Lle Globe and Mail rapporte que le ministre des Finances, Charles Sousa, annoncera de nouveaux projets d'infrastructures, mais à partir d'un financement de 35 milliards de dollars sur trois ans déjà promis.

L'Ontario chercherait avec ces différentes mesures à stimuler l'emploi et à inciter les particuliers à dépenser pour, en retour, engranger plus de revenus en matière de taxe de vente et d'impôts, par exemple.

Toutefois, cette volte-face de la première ministre Kathleen Wynne et de son ministre des Finances par rapport au régime d'austérité préconisé par leurs prédécesseurs libéraux risque de susciter des inquiétudes chez les agences de notation de crédit, qui avaient menacé l'Ontario d'une décote dans le passé. Une telle décote accroîtrait le coût d'emprunt de la province, alors qu'elle s'efforce d'éliminer un déficit de 11,7 milliards de dollars en 2013-2014, soit le manque à gagner provincial le plus élevé au pays.

Dans l'énoncé économique, les libéraux doivent maintenir leur cible de sortir du rouge d'ici 2017-2018, mais les déficits enregistrés d'ici là pourraient être plus élevés que prévu.

Pour sa part, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, espère que l'Ontario « va continuer à adhérer au plan » d'élimination du déficit.

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