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Les rebelles des FARC et Bogota concluent un accord politique

Les rebelles des FARC et Bogota concluent un accord politique

Le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) sont parvenus à un « accord fondamental » sur l'avenir politique des rebelles marxistes, l'un des dossiers les plus épineux des négociations de paix en cours à Cuba.

Cet accord pourrait permettre aux FARC d'intégrer le jeu électoral, ce qui, selon le chef de la délégation gouvernementale à La Havane, Humberto de la Calle, constituerait

une « nouvelle ouverture démocratique » susceptible de déboucher sur la paix en Colombie après quasiment un demi-siècle de conflit armé.

« Plus jamais la politique et les armes en même temps », a-t-il dit.

Comme d'autres anciens mouvements de guérilla à travers l'Amérique latine, les FARC, qui ont pris les armes en tant qu'organisation paysanne exigeant des réformes agraires, aspirent à se transformer en parti politique en cas d'accord de paix global.

« Nous sommes pleinement satisfaits par ce qui a été convenu sur le point de la participation politique », a dit le chef de la délégation des FARC, Ivan Marquez, à l'agence Reuters. « Nous travaillons bien [...] Nous avons effectué un pas important dans la bonne direction pour mettre fin au conflit et parvenir à une démocratie réelle en Colombie. »

Les deux parties n'ont pas révélé le contenu de cet accord. La perspective de voir d'anciens chefs rebelles siéger au Parlement risque cependant de susciter la colère d'une partie de la population colombienne, après plus de 200 000 morts dus à la rébellion.

Les négociations ont débuté en novembre 2012 avec cinq chapitres de discussion au programme. Jusqu'à présent, seul le dossier de la réforme foncière avait été bouclé. Il reste encore à négocier l'indemnisation des victimes des FARC, la lutte contre le trafic de drogue, soupçonné de financer les achats d'armes, et la fin des hostilités.

Passée l'euphorie initiale après le début des pourparlers, le président Juan Manuel Santos a vu sa cote de popularité plonger récemment. Il est vivement critiqué par l'opposition conservatrice, qui nourrit le sentiment chez les Colombiens que le chef de l'État a accepté trop de concessions durant ces négociations.

Les chances de Juan Manuel Santos de décrocher un second mandat dépendront en partie du déroulement des négociations de paix avec les FARC. Il a jusqu'au 25 novembre pour annoncer son éventuelle candidature à la présidentielle du 25 mai.

Reuters

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