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Galchenyuk à l'étape suivante

Galchenyuk à l'étape suivante

Nombreux sont ceux qui voient depuis longtemps Alex Galchenyuk, Lars Eller et Tomas Plekanec comme la ligne de centre de l'avenir du Canadien. Il semble que l'avenir soit arrivé cette semaine.

Un texte de Guillaume Lefrançois

On peut certes se demander si la décision vient en réaction aux déboires que connaît David Desharnais, ce qui force Michel Therrien à muter un de ses ailiers au centre. Mais un fait demeure : Galchenyuk est de retour à sa position naturelle, là où on l'avait brièvement vu en début de saison 2013.

« J'aime son développement depuis l'an passé, a mentionné Therrien à son sujet, après l'entraînement de lundi. Il gagne en confiance, la compréhension du jeu. Ça fait quelque temps qu'on y pense, il fallait trouver le bon moment. On trouvait qu'en troisième période du dernier match, c'était le bon temps. J'ai aimé ce que j'ai vu, il ne semblait pas perdu pantoute. C'est pour ça qu'on continue l'expérience. »

Une nouvelle priorité

La mutation au centre veut donc dire que les responsabilités défensives, qui revenaient principalement à Lars Eller, seront désormais les siennes. Or, pour un joueur si doué, le jeu défensif n'était pas exactement la priorité dans les rangs juniors.

« C'est aussi important dans le junior, plaide Galchenyuk, au sujet du travail défensif du centre dans les rangs juniors. Mais je jouais avec Nail Yakupov et notre trio était tellement orienté sur l'attaque, on ne passait pas beaucoup de temps dans notre territoire! On disait que la meilleure défense était l'attaque. Mais ici, c'est différent, plusieurs bons joueurs peuvent créer de l'attaque, donc tu vas passer du temps dans ta zone. L'idéal est d'en passer le moins possible. »

« On ne veut pas qu'il devienne un joueur à haut risque, a ajouté Therrien. Tu veux qu'il alimente bien ses ailiers, qu'il contrôle la rondelle, qu'il prenne les bonnes décisions et qu'il soit responsable défensivement. Il porte beaucoup d'attention aux détails. Il est rendu à cette étape. »

Sans pression

Therrien souhaite toutefois conserver la même approche dans la gestion des attentes au sujet du premier choix du Canadien en 2012.

« On va lui donner le temps, voir comment ça va se dérouler, a répondu Therrien, lorsqu'on lui a demandé si l'expérience était à court ou à long terme. On ne veut pas le mettre en position où il connaîtra des difficultés. Si tout se déroule comme on l'espère, on va poursuivre l'expérience. N'oublions pas qu'il a 19 ans. Je fais de son développement une priorité. »

Afin de faciliter la transition, Therrien a maintenu son prolifique duo avec Brendan Gallagher.

« On veut qu'il soit le même joueur. J'aimais son jeu avec Gallagher, on ne voulait pas briser ça. Et on voulait le mettre avec (Max) Pacioretty, qui a beaucoup de vitesse. Mais je ne veux pas lui mettre de pression. Je ne lui en ai pas mis quand il était ailier. Ce n'est pas parce qu'on essaie quelque chose de nouveau qu'il a de la pression. »

Reste à voir comment les mises au jeu seront gérées. On en a confié quelques-unes à Gallagher samedi, mais son taux de succès cette saison s'établit à 36% (9 en 25), tandis que Pacioretty n'en a toujours pas pris cette saison, après en avoir pris sept en 2013.

Galchenyuk, lui, en a seulement pris cinq cette saison, et a affiché un taux de réussite de 42,8% la saison dernière.

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