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Labeaume souhaite repousser la retraite à 65 ans

Labeaume souhaite repousser la retraite à 65 ans

Régis Labeaume veut obtenir une autre importante concession des employés municipaux de la Ville de Québec. En plus de baisser leur rémunération et d'augmenter leur temps de travail, le maire sortant veut repousser l'âge de la retraite à 65 ans ou 35 ans de service pour régler une partie du déficit des caisses de retraite.

Actuellement, les employés de la Ville partent à la retraite en moyenne à 59 ans. « On souhaite changer tout ça pour qu'il soit normal qu'un employé qui entre en moyenne à 40 ans à la Ville prenne sa retraite à 65 ans. Plus les employés prennent leur retraite tôt, moins ils contribuent au fonds de retraite et plus on est en déficit », explique Régis Labeaume.

Une mesure justifiée aussi par l'augmentation continue de l'espérance de vie qui a une importante répercussion sur les caisses de retraite. Les économies ainsi réalisées s'inscrivent dans l'objectif de réduction de 17 millions de dollars de la rémunération globale des employés municipaux.

L'enjeu des caisses de retraite est d'autant plus important, selon le maire, que plus de 20 % de la main-d'uvre de la Ville de Québec pourrait prendre sa retraite d'ici 2018.

« On calcule qu'entre 2012 et 2018, il y a 1136 employés qui ont droit à la retraite. Ça déstabilise une organisation », dit-il.

Le maire trouve qu'une retraite à 65 ans serait « juste ». Il écarte du même coup la retraite à 67 ans, qu'il avait déjà évoqué.

À titre comparatif, l'âge moyen du départ à la retraite pour les hommes au Canada est de 63,3 ans, de 64,6 aux États-Unis et de 69,7 au Japon, selon les chiffres fournis par Équipe Labeaume.

Le déficit des caisses de retraite s'élève maintenant à environ 710 milliards de dollars, précise aussi Régis Labeaume.

Labeaume prudent

Régis Labeaume pesait chacun de ses mots vendredi matin et n'a pas répondu à toutes les questions des journalistes pour ne pas enfreindre les dispositions de l'article 12 du Code du travail, qui l'empêche de négocier sur la place publique.

Il a aussi pris le temps de préciser qu'il « voulait négocier pour en arriver à une entente », répétant à plusieurs reprises qu'il s'adressait à la population et non aux syndiqués.

La position de Démocratie Québec

Plus tôt dans la journée, Démocratie Québec avait dévoilé sa position sur le déficit des caisses de retraite. À l'instar de l'Union des municipalités du Québec, le parti s'oppose à l'idée de demander aux syndiqués de rembourser une partie du déficit accumulé.

« Le déficit de l'ex-ville de Québec, ce n'est pas aux employés actuels à payer ça. Pour diminuer le montant, il [Régis Labeaume] dit : "c'est juste 12 %, nous on va payer 88 %". Il y a des clauses pour assumer la dette passée », soutient le candidat de Démocratie Québec, Yvon Bussières.

Démocratie Québec se range également du côté de l'Union des municipalités sur la durée de la négociation. Le parti soutient qu'un an suffit pour en arriver à une entente avec les syndiqués quant aux régimes de retraite. Au-delà de cette période, les prestations accessoires, comme l'indexation de la rente après la retraite, devraient être imposées par la loi.

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