Les rebelles du groupe islamiste somalien Al-Shabab ont annoncé samedi que des « Occidentaux » avaient attaqué au cours de la nuit une résidence à Brava, l'une de leurs bases côtières située à environ 180 km au sud de la capitale Mogadiscio.
Des forces étrangères ont débarqué sur la plage de Brava et ont lancé une attaque provoquant une réplique des rebelles qui ont ouvert le feu, a dit cheikh Abdiasis Abou Moussab, porte-parole du groupe pour les opérations militaires.
Il a ajouté que l'attaque a été menée par des forces spéciales britanniques et turques, une information aussi démentie par la Turquie. Selon le porte-parole islamiste, le commandant de la force britannique a été tué.
Il n'a pas été précisé pourquoi l'opération a été menée spécifiquement à Brava, ni si elle avait un lien avec l'attaque contre un centre commercial de Nairobi, capitale du Kenya, il y a deux semaines.
Le groupe Al-Shabab, lié à Al Qaïda, avait revendiqué la responsabilité de cette opération au Kenya qui s'était soldée par la mort de 67 personnes.
Plusieurs marines occidentales effectuent régulièrement des patrouilles dans cette région au large de la Corne de l'Afrique et ont par le passé mené des interventions à terre à partir de navires de guerre.
Pas de confirmation
L'Otan a démenti toute implication dans cette opération tandis qu'un porte-parole de la Navfor, force navale européenne de lutte contre la piraterie, a affirmé: « nous n'avons été impliqués dans aucune opération là-bas ».
A Paris, le ministère de la Défense a rappelé que « l'état-major des armées n'avait pas de soldats présents en Somalie ». « Les armées n'ont pas d'éléments présents au contact des Shabab », a précisé un porte-parole de l'état-major.
Le colonel Abdikadir Mohamed, un responsable de la police à Mogadiscio, a jugé probable que les troupes soient américaines et aient visé un dirigeant étranger des Chabaab.
« Ce que nous avons compris, c'est que des forces françaises ont blessé Abou Diyad, également connu comme Abou Ciyad, un dirigeant tchétchène d'Al Shabab », a déclaré de son côté un responsable des forces de sécurité somaliennes. sIls ont tué son principal garde du corps, qui était également étranger. »
Les Etats-Unis, qui passent sous silence leurs activités en Somalie, ont eu recours à des drones au cours des années récentes afin de tuer des activistes d'Al-Shabab somaliens ou étrangers.
Chassés de Mogadiscio, les rebelles islamistes tentent de maintenir leurs positions sur certains territoires face aux offensives menées par les forces kényanes, éthiopiennes ou de l'Union africaine.
Reuters