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Parros, coéquipier et ami

Parros, coéquipier et ami

LAC-MÉGANTIC - Quand George Parros est tombé face première sur la patinoire du Centre Bell mardi, Travis Moen a vu plus qu'un coéquipier se blesser.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Il a vu un vieux frère d'armes, avec qui il a remporté une Coupe Stanley avec les Ducks d'Anaheim en 2007. Il a vu celui avec qui il partageait sa chambre dans les voyages pendant deux ans. Et il a évidemment vu un ami.

Sans surprise, Moen a été un des premiers joueurs vers qui Parros s'est tourné quand il a été échangé par les Panthers de la Floride au Canadien, le 5 juillet dernier.

« Dès qu'il a été échangé ici, il m'a appelé pour me demander des choses sur Montréal, a raconté le numéro 32 du Canadien, après l'entraînement de jeudi. En fait, il m'avait même appelé l'année précédente, quand il était joueur autonome et qu'il cherchait une équipe, pour me poser des questions sur Montréal. »

Nul besoin d'en rajouter sur ce que Parros offre à son équipe sur la glace : une présence intimidante, un joueur toujours prêt à défendre ses coéquipiers. Mais qu'en est-il de son rôle hors de la patinoire.

« Il est très bavard, très drôle aussi, il blague beaucoup, explique Moen. C'est agréable d'être dans son entourage. »

Parros était tout aussi bavard pendant le dernier lock-out. L'ancien de la prestigieuse Université Princeton a fait partie du comité de négociation de l'Association des joueurs, dans un rôle où il défendait aussi les joueurs des 29 autres équipes.

« Tu vois un homme qui s'implique dans les négociations, qui va dans le feu de l'action. Les joueurs de la ligue respectent ce qu'il a fait pendant le lock-out », croit Moen.

Un joueur de tour

Des anecdotes, Moen pourrait en raconter pendant une journée complète au sujet du numéro 15 du CH. Peut-il nous en raconter au moins une?

« (rires) J'en ai plusieurs, mais je ne peux pas les dire publiquement! »

Mais Moen peut au moins raconter un mauvais coup que Parros a fait à ses coéquipiers des Ducks pendant un entraînement à l'époque.

« Il avait pris tous nos pantalons et avait cousu nos poches dans lesquelles on avait nos clés, pour qu'on ne puisse pas atteindre le fond de nos poches, où on avait tous mis nos clés d'auto. Les joueurs revenaient un après l'autre et faisaient couper leurs poches avec les ciseaux du soigneur!

« On n'a jamais pu être sûrs à 100% que c'était lui, mais il ne s'était pas entraîné cette journée-là. Disons qu'il était un témoin important! »

La blague de Subban

Il n'y avait pas que Moen pour vanter les qualités de Parros. P.K. Subban en avait aussi long à dire.

Subban était d'ailleurs le joueur visé par Colton Orr quand la bagarre a éclaté mardi. Parros s'est porté à la défense de son jeune coéquipier.

« Ce que j'aime le plus de George, c'est à quel point c'est un bon gars à l'extérieur de la patinoire, explique Subban. On sait ce qu'il apporte comme joueur, mais c'est une bonne personne, un bon gars de famille, un bon coéquipier. C'est toujours agréable de jouer avec des gars comme lui. »

Subban n'a toujours pas eu la chance de renouer avec Parros depuis l'incident. Et c'est parfait ainsi pour le dernier récipiendaire du trophée Norris...

« On a échangé des messages textes, mais je n'ai pas eu la chance de le voir, a lancé Subban. Quand tu es un peu sonné, la dernière face que tu veux voir est probablement la mienne! Je suis sûr qu'il préfère voir sa femme et ses enfants! Mais on espère le revoir vite. »

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