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L'impasse budgétaire aux États-Unis aura un impact économique limité

L'impasse budgétaire aux États-Unis aura un impact économique limité

Un texte de Andrée-Anne St-Arnaud

La paralysie de l'administration américaine n'aura qu'un impact limité sur la croissance économique des États-Unis, selon une vaste majorité d'experts.

« Les conséquences directes d'une fermeture de l'administration ne sont pas immenses », indique Lewis Alexander, économiste chez Nomura. Il précise que les principaux postes de dépenses publiques qui ont un réel effet sur l'économie, comme les contrats de travaux publics existants, seront maintenus.

Certaines industries risquent toutefois de sentir les effets de ce conflit. Le secteur du tourisme pourrait souffrir de la fermeture de plusieurs attractions gérées par le gouvernement fédéral, comme les musées et les zoos. Les détaillants américains pourraient enregistrer une baisse de leurs ventes si la paie des 2 millions de fonctionnaires est versée beaucoup plus tard que prévu.

Cette crise pourrait donc freiner la croissance économique américaine. La firme Microeconomic Adviser juge que si la fermeture de l'administration américaine dure deux semaines, elle amputera la croissance du produit intérieur brut de 0,3 point de pourcentage au quatrième trimestre. Ce cabinet d'études prévoit que d'éventuelles pertes seraient vite compensées. « La production rebondirait au premier trimestre 2014 », selon ces experts.

Si le conflit devait durer plus longtemps, les conséquences seraient plus prononcées. Mark Zandi, économiste chez Moody's Analystics, table sur une réduction du PIB de 1,4 point de pourcentage si la fermeture devait durer un mois. Des entreprises pourraient alors être tentées de suspendre certains projets, le temps que les travaux reprennent à Washington.

Pour l'instant, cette fermeture entraîne des pertes de production économique limitées à 300 millions de dollars américains par jour, selon la firme IHS. Cette facture est bien modeste comparativement à la taille de l'économie américaine, évaluée à 15 700 milliards de dollars.

Inquiétudes canadiennes

Le milieu des affaires canadien surveille de près l'évolution de l'impasse budgétaire aux États-Unis. Ils se soucient surtout de la fluidité du transport des marchandises à la frontière, puisque 70 % des exportations canadiennes prennent la route des États-Unis.

Les entreprises qui font des affaires directement avec certaines agences américaines pourraient aussi voir des livraisons retardées et des contrats suspendus.

Malgré tout, l'impact canadien de la paralysie de l'administration américaine sera limité. L'économiste en chef de la Banque Royale du Canada, Craig Wright, prévoit qu'une fermeture d'un mois réduirait d'à peine 0,25 point de pourcentage à la croissance du PIB canadien au quatrième trimestre.

Les investisseurs internationaux s'inquiètent peu des conséquences économiques de l'impasse budgétaire américaine. Mardi matin, les principales places boursières européennes enregistraient des gains.

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