En visite au Canada, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, pourrait annoncer la conclusion d'un accord avec le Canada pour lui acheter du gaz naturel, mentionnent des médias nippons.
Le Japon cherche à diversifier son approvisionnement en énergie après l'accident nucléaire de Fukushima et dans l'espoir de réduire progressivement son utilisation du nucléaire d'ici 2030.
Les importations nippones de gaz naturel canadien pourraient s'élever jusqu'à 40 millions de tonnes par an, d'après le quotidien Yomiuri Shimbun, soit 45 % du volume de gaz naturel liquéfié importé par le Japon, troisième économie mondiale, l'an dernier.
Selon l'agence de presse Kyodo News, les livraisons pourraient débuter en 2020, tandis que le quotidien économique Nikkei assure qu'elles commenceraient dès la fin 2018.
Après une rencontre avec le premier ministre canadien, Stephen Harper, mardi matin, le premier ministre Abe doit participer à une conférence de presse en compagnie de son homologue canadien, en début d'après-midi.
Les deux hommes devraient évoquer de possibles aides nippones pour favoriser l'exportation de gaz naturel liquéfié du Canada vers le Japon, d'après la télévision publique japonaise NHK. Tokyo pourrait entre autres apporter son aide à la construction au Canada de gazoduc pour transporter le gaz des sites d'exploitation jusqu'aux ports d'embarquement, et soutenir aussi la mise en place d'infrastructures de transformation du gaz naturel.
L'entente avec le Canada interviendrait après la conclusion récente de deux autres accords avec les États-Unis, portant sur la livraison de 6,7 millions de tonnes de gaz naturel par an au Japon à partir de 2017. En multipliant ce type de contrats, le Japon espère pouvoir négocier des prix plus bas, d'autant plus que Tokyo paye un prix plus élevé que les pays européens ou nord-américains.
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