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Compétences en lecture et écriture : le Conseil supérieur de l'éducation préoccupé

Compétences en lecture et écriture : le Conseil supérieur de l'éducation préoccupé

Le Conseil supérieur de l'éducation s'inquiète du manque de compétences d'un grand nombre d'adultes en lecture et en écriture. L'organisme demande au gouvernement d'inscrire la littératie adulte au coeur de ses priorités.

Selon l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes réalisée en 2003, 49 % des Québécoises et des Québécois âgés de 16 à 65 ans ne possèdent pas les compétences suffisantes pour comprendre et traiter l'information écrite.

Ces personnes ne peuvent par exemple lire une posologie, comprendre un article de journal ou encore les ingrédients inscrits sur une boîte de céréales

Claude Lessard, président du Conseil supérieur de l'éducation, souligne que cette réalité, déjà connue depuis plusieurs années, a d'importantes conséquences pour beaucoup d'adultes.

« On aboutit à une fracture importante sur le plan social, une moitié de population qui lit et écrit beaucoup, notamment avec les nouvelles technologies et le marché du travail qui évolue et une autre moitié qui est laissée un peu à la marge de notre société. C'est inquiétant et c'est plein de conséquences personnelles, sociales, psychologiques, économiques », dit-il.

Ces données demeurent surprenantes pour une population pourtant scolarisée. Claude Lessard explique la situation par le fait notamment qu'au même titre que l'acquisition d'une seconde langue, les compétences en lecture et en écriture acquises à l'école peuvent être perdues si elles ne sont pas utilisées régulièrement.

« Si on ne lit pas, nous ne sommes pas dans un environnement stimulant à cet égard, si nous ne sommes pas obligés par notre travail de le faire, ça se perd », fait savoir M. Lessard.

Le Conseil supérieur de l'éducation souhaite que la question soit au coeur d'une politique gouvernementale d'éducation des adultes et de formation continue.

Les organismes communautaires, les milieux du travail, de même que l'école devraient aussi être mis à contribution pour redresser la situation.

Le Conseil supérieur de l'éducation estime que l'école entre autres devrait travailler à mieux transmettre le goût de la lecture et le maintien des saines habitudes à cet égard.

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