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Mulumba ne veut pas se réveiller

Mulumba ne veut pas se réveiller

De son propre aveu, le secondeur québécois Andy Mulumba vit un conte de fées depuis qu'il s'est joint aux Packers de Green Bay.

« C'est un conte de fées, mais j'ai travaillé fort pour ça. Et c'est mon travail qui paye finalement depuis que j'ai commencé à jouer au football avec les Archers d'Hochelaga, puis au Vieux-Montréal et à Eastern Michigan. Tout le travail que j'ai mis a finalement payé. »

Et il a raison de se pincer. Dimanche dernier, il s'est ajouté aux rares Québécois à avoir pris part à un match de la NFL. Quelques présences sur les unités spéciales lui ont permis de rejoindre Louis-Philippe Ladouceur, Tshimanga Biakabutuka, Jean-Philippe Darche, Samuel Giguère...

« Je suis sur le terrain sur les unités spéciales, j'ai quand même déjà eu un sens de comment le match se joue. Mais en défense, ça va être différent. Mais j'ai hâte. »

Le coordonnateur défensif Dom Capers pourrait appeler son numéro dès dimanche contre les Redskins de Washington. Même si cela ne se produit pas, et s'il reste en santé, il aura sa chance de se faire valoir d'ici la fin de la saison. D'ici là, il continuera de travailler sur les bottés de dégagement et d'envoi.

Ignoré au dernier repêchage après son stage universitaire à l'Université Eastern Michigan, il avait été invité par la direction des Packers à participer au camp d'entraînement : « C'est très impressionnant, le niveau de jeu est élevé. Le livre de jeux est plus gros que quand j'étais à l'université. Il y a beaucoup plus d'athlètes. Il faut savoir comment s'ajuster, et s'ajuster vite, pour ne pas être un touriste sur le terrain. »

« Quand vous n'êtes pas un choix au repêchage, c'est vraiment difficile de se faire une place. Mais j'ai quand même été capable de compétitionner et de me tailler une place ici pendant le camp d'entraînement. »

Une blessure au genou droit, arrivée à un bien mauvais moment, aurait pu mettre fin à son aventure avec Green Bay. Mais l'équipe lui a donné l'occasion de se remettre sur pied et il n'a été l'écart qu'une semaine. Une absence prolongée l'aurait probablement empêché de se tailler une place dans la formation.

« J'avais une bursite à mon genou droit, mais je n'ai raté qu'une semaine. J'ai pris soin de cela et je ne voulais pas rater ma chance. J'ai pris soin de cette petite blessure et puis je suis revenu en force pour finir le camp. »

Les équipes de la NFL avaient jusqu'au 31 août pour réduire leur formation à 53 joueurs. Pendant tout le camp d'entraînement et jusqu'à ce moment-là, le jeune secondeur de 23 ans aurait pu être remercié par les Packers. Mais plutôt que d'être libéré, il a vécu une réelle libération.

« Ils ont mis la coupure en ligne pour dire qui ne faisait pas l'équipe. Je n'ai pas vu mon nom dans la liste de coupure. Alors quand j'ai vu cette liste-là, j'étais très excité, j'étais ému et la première chose était de penser à tout le travail que j'ai mis là-dedans, à tous les gens qui m'ont supporté, à tous mes coachs à l'université, à Hochelaga et au Vieux-Montréal. »

A-t-il fêté le soir même? Rejoint tous ses proches?

« Juste le fait d'attendre la nouvelle, j'étais trop fatigué pour appeler tout le monde. Je suis allé au lit une heure après pour récupérer de mes émotions. »

Lorsque vous verrez le numéro 55 des Packers [nldr: il portait le 46 pendant les matchs préparatoires] s'amener sur le terrain pour une séquence défensive, soyez sûrs qu'une autre vague d'émotions s'emparera du produit du football scolaire québécois.

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