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Syrie : une réunion des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, sans résultat

Syrie : une réunion des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, sans résultat

Après l'annulation de la réunion prévue mardi du Conseil de sécurité, ses cinq membres permanents (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) se sont réunis mercredi dans les bureaux de la mission russe au siège de l'ONU, à New York. La réunion a duré une quarantaine de minutes.

Aucune information n'a filtré sur le contenu des entretiens. Les ambassadeurs n'ont fait aucune déclaration à la fin de la réunion.

On ignore si les détenteurs du droit de veto ont discuté du projet de résolution élaboré par la France, avant de le présenter à l'ensemble du Conseil de sécurité.

Cette rencontre survient à la veille de la rencontre du secrétaire d'État américain, John Kerry, et de son homologue russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Selon le porte-parole du département d'État, les entretiens entre les deux hommes dureront au moins deux jours. La rencontre portera sur la proposition exposée lundi par la Russie de faire passer les armes chimiques de la Syrie sous supervision internationale.

Des experts militaires des deux pays assisteront également à la réunion.

Par ailleurs, M. Kerry doit s'entretenir avec le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe dans le conflit syrien, Lakhdar Brahimi.

Avenir incertain pour le projet de résolution français

Le projet de résolution déposé par la France au Conseil de sécurité mardi, que la Russie considère comme « inacceptable », est constitué de 18 points.

Le texte, qui visiblement ne fera pas consensus au sein de tous les membres du Conseil de sécurité, condamne « l'utilisation des armes chimiques par les autorités syriennes » le 21 août dernier.

Le projet exige que les autorités syriennes détruisent sans condition leur stock d'armes chimiques, sous supervision internationale.

Il est également demandé au gouvernement syrien, dans les 15 jours suivant l'adoption de la résolution, de présenter au secrétaire général de l'ONU une déclaration complète sur le nombre, le type et l'emplacement des armes chimiques.

Dans le point 12, il est demandé aux pays membres de l'ONU d'inspecter les avions et les navires, s'ils soupçonnent qu'ils transportent du matériel interdit par la Convention de Genève, qui proscrit l'utilisation d'armes chimiques.

Enfin, le projet de résolution stipule que les faits survenus en Syrie depuis mars 2011 doivent être portés à la connaissance du procureur de la Cour pénale internationale.

L'accès aux armes chimiques sera facile, selon Damas

Le ministre syrien de la Réconciliation, Ali Haider, a assuré dans une entrevue au réseau américain CBS que les armes chimiques étaient placées dans des endroits sûrs, protégées par les troupes gouvernementales et facilement accessibles.

Il a également indiqué que les inspecteurs internationaux auraient la possibilité de travailler sur le terrain sans entraves.

M. Haider a, par ailleurs, expliqué que son gouvernement avait accepté de mettre les armes chimiques sous supervision internationale pour alléger la pression internationale. « Nous voulons protéger le peuple et éviter d'être entraîné dans un conflit incertain avec les États-Unis », a-t-il déclaré.