Un jour, en regardant un film, Adam, professeur d’histoire taciturne, découvre un acteur qui lui ressemble de façon troublante. Il parvient à entrer en contact avec son sosie, une rencontre qui les bouleversera tous les deux.
Suspense brumeux, qui se déploie avec beaucoup de finesse, Enemy propose une plongée dans le monde de l’inconscient, du désir sexuel et de la masculinité. On pense à Hitchcock avec cette façon qu’a Villeneuve de placer le spectateur dans un inconfort agréable, cette photo delavée et cette façon de filmer les blondes d’une grande beauté glaciale, ici Mélanie Laurent et Sarah Gadon. Jake Gyllenhaal, qui endosse les deux personnages, livre une interprétation sans faille et passionnée.
Denis Villeneuve et son directeur photo Nicolas Bolduc ont fait de Toronto, où se déroule l’action, une ville mystérieuse, très cronenbergienne. Librement adapté du roman L’autre comme moi de José Saramago, Enemy entre par la grande porte dans l’édifice des excellents films de genre.
INOLTRE SU HUFFPOST