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Six candidats, un favori, des critiques

Six candidats, un favori, des critiques

Le CIO élira son nouveau président mardi. Il remplacera le Belge Jacques Rogge, qui cède sa place après 12 ans. Six hommes briguent le poste.

Le chirurgien belge ne pouvait pas rester plus longtemps. Le président du CIO est en effet élu pour un seul mandat de huit ans, avec possibilité de renouveler le mandat une seule fois, pour quatre ans.

Le favori des six candidats, c'est l'Allemand Thomas Bach. Il aura 60 ans le 23 décembre.

Champion olympique de fleuret aux Jeux de 1976, à Montréal, il est le premier à avoir proposé sa candidature en mai 2013. Il est l'un des vice-présidents du CIO. Trilingue, cet avocat et homme d'affaires a travaillé pour de grandes entreprises comme Adidas et Siemens.

Preuve que l'enjeu est de taille, les attaques verbales sont inévitables. M. Bach est la cible des remarques acerbes d'un autre candidat, le Suisse Denis Oswald, un ancien médaillé olympique, juriste, qui n'aime pas les jeux de coulisse.

« Lui est impliqué dans des affaires commerciales, a dit M. Oswald à propos de Thomas Bach, à l'antenne de la radio suisse romande. Il utilise sa position avantageusement pour précisément passer des contrats pour les sociétés qu'il représente. Moi, j'imagine un président qui est indépendant, précise M. Oswald, qui n'est pas justement dépendant d'alliances avec des personnes autres, et qui n'utilise pas sa position pour autre chose que pour la défense du sport. »

Les chemins des candidats pour arriver à la présidence du CIO n'ont visiblement pas été creusés dans la même terre.

En plus de Thomas Bach, il y a quatre autres candidats :

Le Suisse Denis Oswald, 66 ans, président de la Fédération internationale d'aviron depuis 25 ans, après avoir remporté la médaille de bronze en aviron aux Jeux de 1968, à Mexico.

Le fait qu'il n'aime pas les jeux de coulisse pourrait lui nuire au moment du vote. Il admet lui-même ne pas pouvoir « obtenir les soutiens, notamment les soutiens politiques que certains candidats ont », et a donc préféré jouer la carte de sa personnalité.

Avocat et professeur de droit, M. Oswald a été impliqué dans les principales commissions du CIO. Il a notamment dirigé la commission de coordination des Jeux de 2004 (Athènes), puis de 2012 (Londres).

L'Ukrainien Sergueï Bubka, 49 ans, ancien champion olympique de saut à la perche aux Jeux de 1988, à Séoul. Il a été le premier homme à franchir 6 m. Il détient encore le record du monde à 6,14 m (6,15 m en salle).

Il aura 50 ans le 4 décembre, et est de loin le plus jeune des candidats.

Beaucoup disent que son heure (à la présidence) n'est pas arrivée. Il est vice-président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et président du Comité olympique ukrainien.

Le Portoricain Richard Carrion, 60 ans, banquier. Il est président de la commission des finances du CIO. Un poste vital pour la pérennité du CIO. Il est le PDG d'une institution financière américaine : Popular Inc.

Seul candidat à ne pas avoir fait de sport de haut niveau, ce qui est considéré comme un handicap, il souhaite mettre le sport au service de l'humanité, pour réduire les inégalités.

Le Singapourien Ng Ser Miang, 64 ans, entrepreneur et diplomate (ambassadeur non permanent de Singapour en Suède).

Il a fait de la voile, et est l'un des vice-présidents du CIO. Il a piloté les premiers Jeux de la jeunesse en 2010.

Le Taïwanais Ching-Kuo Wu, 67 ans, architecte de profession, ancien joueur de basketball.

Il est depuis 2006 le président de la Fédération internationale de boxe amateur (AIBA). Sous sa gouverne, la boxe a ajouté un volet féminin aux Jeux.

Il a prévenu que sa présidence se limiterait au premier mandat de huit ans.

Il souhaite, s'il est élu, peser de tout son poids pour qu'il y ait des Jeux olympiques en Afrique, seul continent à ne les avoir encore jamais accueillis. Il travaillerait à l'émergence d'une candidature africaine en 2021, la dernière année de son possible mandat.

Le déroulement du vote

Le président du CIO est élu par un scrutin secret par les membres de la Session du CIO. Le candidat qui réunit la majorité des votes est élu. Les membres du CIO ne peuvent pas voter pour un candidat originaire du même pays qu'eux.

Sans majorité au premier tour, le vote se poursuit jusqu'à l'obtention d'une majorité ou jusqu'à ce qu'il ne reste plus que deux candidats en lice. Celui qui reçoit le moins de votes est éliminé. Si deux ou plusieurs candidats sont à égalité, que ce soit pendant un tour ou pendant le vote final, un tour décisif est organisé.

C'est le président du CIO qui annonce le résultat de l'élection. C'est donc Jacques Rogge qui dévoilera le nom du 9e président du CIO, mardi, à 11h30 HAE.

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