Un nouveau venu sur la scène syndicale canadienne, Unifor, a fait voir la pleine force de ses 300 000 membres, lundi matin, lors de la traditionnelle marche annuelle de la fête du Travail à Toronto.
Des dizaines de membres d'Unifor, tous habillés de rouge, étaient à la tête du défilé de milliers de travailleurs.
Le président du nouveau syndicat, Jerry Dias, dit que le rassemblement était un symbole d'espoir pour la nouvelle entité.
De son côté, le chef néo-démocrate fédéral Thomas Mulcair, qui a participé lui aussi au défilé, pense que la création d'Unifor aidera à stabiliser le marché canadien du travail, alors que la classe moyenne et les emplois syndiqués sont menacés selon lui.
Unifor est issu de la fusion, le week-end dernier, du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP). Les deux organisations ont ainsi formé le plus important syndicat dans le secteur privé au pays.
Le nouveau syndicat espère, grâce notamment à sa taille, contrecarrer les pressions à la baisse des compagnies en matière de salaires et de conditions de travail.
Unifor compte aussi grossir ses rangs en faisant du recrutement au sein de secteurs non traditionnellement syndiqués, comme ceux des pigistes et des travailleurs autonomes.