Des comités de parents, des syndicats de professionnels de l'éducation et des directions d'établissements scolaires dénoncent les compressions dans les services directs aux élèves handicapés ou en difficulté. Le taux de ces élèves dans le système scolaire est de 20 %.
Dans le dernier budget du ministre des Finances Nicolas Marceau, le secteur de l'éducation a subi des compressions de 150 millions de dollars. En avril dernier, 65 millions supplémentaires ont été soustraits à l'enveloppe du secteur.
Au cours d'une conférence de presse organisée mardi à Montréal, les représentants de ces organismes ont contredit le gouvernement Marois, qui soutient que les compressions budgétaires imposées aux commissions scolaires n'affecteraient pas les services directs aux élèves.
Pour illustrer leurs propos, ils ont énuméré quelques exemples des répercussions des coupes, à savoir :
- la suppression de postes de techniciens en éducation spécialisée;
- des compressions dans le transport pour élèves handicapés;
- la réduction des heures de soutien à l'intégration;
- la diminution des sorties éducatives.
Le président de l'Association québécoise des troubles d'apprentissage, Jean-Louis Tousignant, assure qu'il y a un recul puisque la demande augmente et les ressources stagnent.
De son côté, la ministre de l'Éducation Marie Malavoy se dit surprise d'apprendre que les commissions scolaires réduisent les services.
Elle a indiqué que son ministère a donné des orientations de façon à ce que le réaménagement financier ne touche pas les services aux élèves en difficulté.
Les organismes ont également reproché à la ministre de ne pas avoir recruté les 600 professionnels promis lors de la campagne électorale. Mme Malavoy a expliqué que ce recrutement est prévu sur un horizon de quatre ans.