Un tribunal du Caire a ajourné dimanche au 14 septembre le procès en appel de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak pour « complicité de meurtres » de manifestants lors de la révolte populaire de 2011 qui l'a renversé. Plus tôt, le procès de trois dirigeants des Frères musulmans accusés « d'incitation au meurtre » a aussi été ajourné.
L'ancien raïs et ses deux fils se sont présentés devant un tribunal au Caire. Moubarak est apparu, assis sur un brancard, derrière les barreaux dans la salle du tribunal. L'ex-dirigeant a quitté la prison, jeudi, et il est maintenant assigné à résidence.
L'homme de 85 ans avait été condamné, l'an dernier, à la prison à vie pour « complicité » dans le meurtre de manifestants. Une cour d'appel a cependant ordonné la tenue d'un nouveau procès.
Procès ajourné pour les dirigeants des Frères musulmans
Le procès du guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et de ses adjoints Khaïrat al Chater et Rachad Bayoumi, reprendra le 29 octobre. Les trois dirigeants de la confrérie n'ont pas pu se présenter en cour pour des « raisons de sécurité ».
Ces accusations sont liées aux violences qui ont précédé l'éviction, le 3 juillet, du président Mohamed Morsi, lui-même issu des Frères musulmans. Les trois hommes encourent la peine capitale pour la mort d'au moins huit manifestants tués au Caire, le 30 juin.
Arrestation d'un proche du frère du chef d'Al-Qaïda
Les autorités égyptiennes ont arrêté dimanche un islamiste proche du frère du chef d'Al-Qaïda, Ayman al Zaouahri, pour avoir livré des armes aux partisans du président déchu Mohamed Morsi, apprend-on auprès des services de sécurité.
Daoud Khairat a été interpellé au Caire dans le quartier de Nasr où la police a mis fin dans le sang au sit-in des Frères musulmans et des pro-Morsi le 14 août dernier. Au moins cinq autres islamistes ont été arrêtés.
Les autorités décrivent Daoud Khairat comme le « bras droit » de Mohamed al Zaouahri, le frère du chef d'Al-Qaïda, qui a lui-même été arrêté en Égypte le 17 août.
Les Frères musulmans démentent faire usage d'armes à feu. Ils se présentent comme un mouvement pacifique sans lien avec les djihadistes d'Al-Qaïda.
Ces développements surviennent dans un contexte tendu en Égypte. Depuis une dizaine de jours, quelque 1000 personnes ont été tuées, surtout des partisans du président déchu Mohamed Morsi, dans des affrontements avec les forces de l'ordre.
L'Égypte est toujours sous l'état d'urgence. Le couvre-feu imposé dans la foulée des récentes violences a été raccourci de deux heures, samedi.