Le centre de tri des matières recyclables de Saint-Michel déborde. La Ville vient d'envoyer des avis de non-conformité à la compagnie TIRU, qui gère le centre.
Un texte de Jacques Bissonnette
Des amoncellements de déchets abandonnés sont laissés sur les terrains avoisinants, et le centre de tri ressemble de plus en plus à un dépotoir à ciel ouvert.
La compagnie TIRU, responsable du centre de tri, a même utilisé à un certain moment le stationnement de la TOHU, qui est juste à côté, pour entreposer des déchets. Un incendie a d'ailleurs éclaté dans ces matières recyclables cet été.
L'arrondissement vient d'envoyer des avis de non-conformité à l'entreprise.
« On est victime de notre succès. On recycle davantage, mais on en reçoit trop. Nous, l'arrondissement, on a dû faire appliquer notre règlement de propreté », explique Anie Samson, mairesse de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.
La compagnie TIRU conteste les avis de non-conformité. TIRU affirme qu'elle fait face à des problèmes de « débouchés ». Les produits recyclés ne trouvant souvent pas preneur, la compagnie souhaite travailler en collaboration avec la ville pour trouver des solutions au recyclage.
Le bail de l'entreprise prendra fin dans cinq ans, et l'arrondissement souhaite lui trouver un nouvel emplacement pour ses opérations.
« D'ici cinq ans, ça donne suffisamment de temps à la Ville pour regarder, relocaliser cette entreprise avec une capacité qui respecte la réalité », déclare Mme Samson.
Le dossier opposant la Ville de Montréal au groupe TIRU, responsable du dépotoir, est actuellement devant les tribunaux. Pendant ce temps, la Ville cherche toujours une solution durable pour l'entreposage et le traitement des matières recyclables.