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Le parti au pouvoir donné vainqueur au Cambodge

Le parti au pouvoir donné vainqueur au Cambodge

Le Parti du peuple cambodgien (PPC) du premier ministre, Hun Sen, a remporté la majorité des suffrages dans 19 des 24 provinces du Cambodge lors des élections législatives du 28 juillet, selon des résultats officiels annoncés lundi, mais aussitôt rejetés par l'opposition.

La commission électorale n'a pas précisé quand elle rendrait publique la répartition des sièges au parlement.

Le PPC avait déjà revendiqué la victoire. Il dit avoir remporté 68 sièges contre 55 à l'opposition réunie au sein du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC).

L'opposition accuse le pouvoir de fraude massive et estime avoir obtenu 63 sièges sur les 123 du parlement. Elle a rejeté les résultats annoncés lundi par la commission électorale.

Son chef de file, Sam Rainsy, réclame une enquête internationale sur le scrutin.

« Nous rejetons ces résultats », a dit son adjoint, Kem Sokha, lors d'une conférence de presse à Phnom Penh. « La Commission nationale des élections porte la responsabilité de tout éventuel soulèvement ou mouvement de protestation de gens qui sont des électeurs et qui réclament justice. »

La crise politique qui couve constitue le plus grand défi pour Hun Sen, au pouvoir depuis 28 ans : même si la répartition des sièges est au final identique à ce que son parti affirme, il aura perdu 22 députés d'une élection à l'autre.

Le 6 août dernier, des milliers de partisans de l'opposition se sont réunis dans Phnom Penh pour réclamer une enquête internationale sur le déroulement des élections, ce que le pouvoir refuse.

Selon le Parti du sauvetage national, il manquait 1,3 million de noms sur les listes électorales. Le parti d'opposition dénonce aussi des bourrages d'urnes en faveur du parti au pouvoir.

À ce stade, l'opposition n'appelle pas à de nouvelles manifestations, Kem Sokha précisant qu'elle ne le ferait qu'en dernier recours.

Mais le gouvernement a déployé des troupes dans la capitale par mesure de précaution.

Les États-Unis comme l'Union européenne ont exprimé des inquiétudes sur de possibles irrégularités, mais ont tous deux estimé qu'il revenait aux autorités cambodgiennes d'enquêter sur ces accusations de fraudes.

Rentré d'exil quelques jours seulement avant le scrutin, l'opposant Sam Rainsy a quitté temporairement le Cambodge pour assister au mariage de sa fille aux États-Unis, mais son retour est prévu pour cette semaine.

Reuters

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