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Affaire Snowden : Obama s'expliquera aujourd'hui

Affaire Snowden : Obama s'expliquera aujourd'hui

L'affaire Edward Snowden, ancien contractuel du renseignement américain recherché par Washington et réfugié en Russie, figure en bonne place sur la liste des sujets qui seront abordés par le président Barack Obama lors de son point de presse attendu vendredi, à 15 h, avant de partir en vacances.

Le président américain doit notamment se prononcer sur les retombées de cette affaire qui a jeté un froid sur les relations entre Washington et Moscou.

Barack Obama ne s'est pas exprimé en public depuis que la Maison-Blanche a annoncé que le président renonçait à une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine. L'Administration américaine a clairement signifié que c'était une réaction directe à l'attitude de Moscou dans l'affaire Snowden.

Cette annonce a été considérée comme un véritable camouflet pour l'homme fort de Moscou.

Selon le journal en ligne Politico, le président américain a rencontré jeudi des dirigeants de géants de l'informatique et des télécommunications, dont Apple, Google et AT&T, pour parler du controversé programme de surveillance américain dénoncé par Edward Snowden. La Maison-Blanche a confirmé cette réunion, qui ne figurait pas à l'agenda de M. Obama, mais sans en identifier les participants.

« Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du dialogue que le président a souhaité sur la façon de respecter la vie privée tout en protégeant la sécurité nationale à l'ère du numérique », s'est borné à déclarer un haut responsable de la présidence américaine à l'Agence France Presse.

Depuis les révélations de M. Snowden, Barack Obama soutient que la surveillance des communications électroniques est légale et a contribué à sauver des vies en empêchant des attentats. Il assure à ses compatriotes que personne n'écoute leurs appels téléphoniques.

Rencontre des chefs de la diplomatie et de la Défense maintenue

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense américains et russes se rencontrent pour leur part vendredi à Washington, malgré la détérioration des relations entre leurs deux pays.

L'administration Obama n'attend pas d'avancée spéciale lors de cette rencontre entre le secrétaire d'État John Kerry, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel et leurs homologues russes Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou.

« La relation entre les États-Unis et la Russie est très importante et marquée à la fois par des intérêts partagés et parfois par des intérêts conflictuels », a déclaré M. Kerry en ouvrant cette réunion.

« Ce n'est pas un secret: nous avons été confrontés à un certain nombre de défis et évidemment pas seulement sur l'affaire Snowden », a-t-il poursuivi, avant d'affirmer qu'il souhaite que la réunion permette de « progresser sur la défense antimissile et d'autres questions stratégiques comme l'Afghanistan, l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie. »

M. Lavrov a aussi reconnu que les deux pays avaient « bien sûr des différences », mais aussi une « responsabilité partagée », notamment pour « éviter la prolifération d'armes de destruction massive » et pour « discuter de la défense antimissile ».

La question des droits de la personne et l'interdiction de faire de la « propagande » pour l'homosexualité en Russie, selon l'expression utilisée par les autorités russes, devraient aussi être au menu des discussions à quatre.

Le dossier du programme nucléaire iranien sera également abordé, notamment après la prise de fonctions du nouveau président iranien. Hassan Rohani, que l'on présente comme un modéré, a laissé entendre qu'il pourrait être plus désireux que son prédécesseur de parvenir à un accord avec l'Occident.

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