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Al-Qaïda appelle les pro-Morsi à rejeter la démocratie

Al-Qaïda appelle les pro-Morsi à rejeter la démocratie

Ayman Al-Zawahiri, le chef du réseau islamiste Al-Qaïda, a pressé samedi les partisans de l'ancien président égyptien Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet, de rejeter la démocratie et les élections pour se concentrer sur l'application intégrale de la charia, la loi islamique.

Dans un enregistrement d'un quart d'heure, publié sur des sites islamistes, Ayman Al-Zawahiri vilipende par ailleurs l'armée égyptienne, à l'origine de la destitution du chef d'État issu des Frères musulmans, et les États-Unis.

« Je donne ce conseil à tous ceux qui ont soutenu Morsi, et je leur dis en premier lieu qu'il faut admettre que la légitimité ne repose pas sur les élections et la démocratie, mais sur la charia », dit-il.

« La charia, ce n'est pas l'élection de Morsi comme président d'une république, comme président d'un État laïc et nationaliste », ajoute-t-il.

Plus de 300 personnes, pour la grande majorité issue des Frères musulmans, ont été tuées depuis la destitution de Mohamed Morsi, et les membres de la confrérie refusent toujours d'obéir aux injonctions des autorités, qui leur demandent de mettre fin à leurs occupations de deux sites au Caire, organisés pour demander le retour au pouvoir de l'ancien président.

Les États-Unis, longtemps en retrait face à la crise égyptienne, ont annoncé vendredi, par la voix du secrétaire d'État John Kerry, qu'ils uvreraient avec d'autres pays pour amener les parties en conflit en Égypte à trouver une solution pacifique.

Dans son enregistrement de samedi, Ayman Al-Zawahiri estime que l'armée égyptienne, les partisans du président Hosni Moubarak, chassé du pouvoir en 2011, et certains partis islamistes, qui soutiennent le processus de transition politique, ont comploté pour faire chuter Mohamed Morsi, avec « de l'argent des pays du Golfe et selon un plan des États-Unis ».

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït ont offert au total 12 milliards de dollars d'aide à l'Égypte après la chute de Mohamed Morsi, ce qui devrait notamment permettre de renflouer des réserves en devises qui s'épuisent.

Reuters

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