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Le président tunisien lance un appel à l'union après la mort de 8 soldats

Le président tunisien lance un appel à l'union après la mort de 8 soldats

Le président Moncef Marzouki a déclaré trois jours de deuil national et lancé un appel à l'union nationale dans une Tunisie divisée après la mort de huit soldats lundi dans une embuscade près de la frontière avec l'Algérie.

Cette attaque, la plus grave contre les forces de sécurité tunisiennes depuis des années, s'est produite dans le secteur du djebel Chambi, massif montagneux qui culmine à plus de 1500 mètres, où l'armée combat des islamistes armés depuis décembre 2012. Trois soldats ont également été blessés par le groupe d'assaillants.

La télévision tunisienne, sans dire qui avait été aux prises avec les soldats, a parlé d'une « attaque terroriste », a annulé ses programmes habituels et a diffusé des versets du coran et des chants patriotiques.

« Dans tous les pays du monde, quand l'État est confronté à une attaque terroriste, la population s'unit. Mais je ne vois rien de semblable se produire aujourd'hui en Tunisie. Tout ce que nous voyons, ce sont les divisions et le chaos », a déclaré Moncef Marzouki.

« Nous sommes entrés dans une période de terrorisme. Nous allons traverser une période difficile, mais nous la surmonterons. J'appelle tous les responsables politiques, en ce moment historique, à se dresser pour la nation et à s'unir. »

L'assassinat, jeudi dernier à Tunis, de l'opposant laïque Mohamed Brahmi, a de nouveau plongé le pays dans une crise aiguë entre partisans et adversaires du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda.

Plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Kasserine, près du site de l'embuscade meurtrière, en réclamant la démission du gouvernement, ont déclaré des habitants de la région.

Dans la journée, le premier ministre Ali Larayedh a rejeté un appel d'Ettakatol, l'un des trois partis au pouvoir, à la démission du gouvernement et à la constitution d'un cabinet d'union nationale.

L'opposition, indignée par l'assassinat de Mohamed Brahmi, près de six mois après celui d'un autre opposant de gauche, Chokri Belaïd, envisage quant à elle la mise sur pied d'un « gouvernement de salut » alternatif.

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