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Été 2013 : hécatombe pour les grosses productions hollywoodiennes

Été 2013 : hécatombe pour les grosses productions hollywoodiennes

Les ratés successifs de plusieurs grosses productions hollywoodiennes cet été font douter de la pertinence des choix des grands studios, qui s'engagent sans retenue dans des tournages à plus de 150 millions de dollars.

Le box-office nord-américain a été meurtrier pour beaucoup de films dans lesquels les studios avaient pourtant placé beaucoup d'espoir. En voici quelques exemples.

À croire que Steven Spielberg avait vu juste, quand il avait prédit en juin qu'il allait y avoir une grosse crise du système actuel de production. « Il va y avoir une implosion quand trois, quatre, voire six films à gros budget vont faire un four », avait-il dit.

Kathryn Arnold, productrice et experte de l'industrie hollywoodienne, attribue en partie ces échecs à la médiocrité de ces superproductions.

« Les studios essaient d'atteindre l'audience la plus large possible et croient parfois qu'ils doivent simplifier l'histoire et multiplier les scènes d'action pour séduire le public non anglo-saxon », explique-t-elle à l'Agence France-Presse.

« Mais le public est plus malin, a davantage de choix et est plus que jamais connecté aux différents médias. Les studios doivent apprendre à ne pas être mesquins avec l'histoire quand ils font des films à gros budget », ajoute-t-elle.

Hollywood condamné à produire des suites?

Mais les studios font-ils un bon calcul lorsqu'ils dépensent 400 ou 500 millions de dollars sur plusieurs films (marketing inclus) dans l'espoir de décrocher un succès à la Iron Man (1,2 milliard de dollars dans le monde pour le troisième volet)?

« Hollywood a toujours été une ville de paris et ce n'est pas près de changer », assure Jeff Bock, analyste chez Exhibitor Relations, une firme qui analyse le marché du divertissement aux États-Unis.

« Les superproductions sont indispensables pour tirer le box-office. Et qu'on le veuille ou non, les médiocres performances de ces films originaux [NDLR : aucun des fiascos de la saison n'était une suite] vont certainement encourager Hollywood à produire des suites par camions entiers », dit-il.

Kathryn Arnold pense en revanche que cette série d'échecs devrait faire réfléchir les studios et les pousser à « faire une pause » dans la course aux gros budgets.

« Quand on voit des films comme Le bon côté des choses, Arnaque à la carte ou Les flingueuses, tous ont des budgets de moins de 50 millions de dollars. Ils ont des vedettes, de bonnes histoires qui touchent le public, bénéficient d'un excellent bouche-à-oreille et marchent donc très bien en salle. »

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