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Début du processus de réforme constitutionnelle en Égypte

Début du processus de réforme constitutionnelle en Égypte

Un panel d'experts a commencé dimanche à examiner la constitution égyptienne, adoptée l'an dernier sous le gouvernement islamiste et approuvée par référendum, en vue de l'amender.

C'est la première étape du processus de transition politique qui doit aboutir à de nouvelles élections après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée le 3 juillet.

Le premier conseil des ministres du gouvernement provisoire investi mardi dernier s'est tenu ce dimanche.

« Le peuple doit être informé honnêtement de l'ampleur des problèmes de l'Égypte, qui appellent à des réponses rapides et énergiques », a déclaré le gouvernement dans un communiqué diffusé après la réunion.

Des élections rapides

L'armée a fixé un calendrier politique ambitieux qui prévoit l'organisation de nouvelles élections d'ici six mois. Elle a également demandé à 10 experts juridiques de présenter d'ici 30 jours ses propositions de modification de la constitution. Le texte amendé sera ensuite soumis à un groupe élargi.

La constitution égyptienne a été approuvée l'an dernier par référendum, mais ses opposants lui reprochent de graves insuffisances dans la protection des droits de l'homme et des minorités et la défense de la justice sociale.

La commission d'experts était présidée dimanche par Ali Aouad Saleh, juge et conseiller pour les affaires constitutionnelles du nouveau président par intérim, AdliMansour.

Ali Aouad Saleh a annoncé qu'il consacrerait la semaine prochaine à écouter les idées des « citoyens, des partis politiques et de toutes les parties ».

Khaled Dawoud, porte-parole du Front de salut national (FSN), principale coalition laïque et libérale, a qualifié l'ouverture des travaux de la commission « d'évolution très

positive ».

Les Frères musulmans, qui accusent l'armée d'avoir mené un coup d'État militaire et dénoncent le projet de révision constitutionnelle, ont organisé de nouvelles manifestations dimanche pour maintenir la pression sur le gouvernement.

La confrérie islamiste n'est toujours pas prête à s'impliquer dans le processus de transition et réclame le rétablissement dans ses fonctions de Mohamed Morsi, détenu dans un endroit tenu secret.

Plusieurs milliers de manifestants, dont des femmes et des enfants, ont manifesté dimanche entre leur point de ralliement de la banlieue du Caire, autour de la mosquée Rabaa Adaouia, jusqu'au ministère de la Défense.

Certains analystes politiques doutent de la pertinence d'une révision aussi rapide de la constitution alors que le consensus politique est encore inexistant dans le pays.

« Le problème ce n'est pas d'amender ou de rédiger un projet de constitution, mais de décider de la direction dans laquelle ira le pays », a déclaré Zaid al Ali, membre de l'organisation Idea, basée à Stockholm.

La banque centrale égyptienne a annoncé dimanche avoir reçu deux milliards de dollars en provenance d'Arabie saoudite, dernier versement en date de l'aide globale de 12 milliards promise par les États arabes du Golfe.

Dans la péninsule du Sinaï, où les attaques attribuées aux islamistes se sont multipliées depuis la chute de Morsi, trois membres des forces de sécurité ont été tués dimanche par des hommes armés.

Reuters

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