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La Fed veut plus d'emplois avant de réduire les rachats

La Fed veut plus d'emplois avant de réduire les rachats

Si un consensus s'est dessiné en juin au sein de la Réserve fédérale de commencer sous peu à réduire le montant des rachats d'actifs, de nombreux membres ont souligné qu'ils souhaitent obtenir davantage de garanties sur la pérennité de la reprise économique avant qu'une décision soit prise.

Depuis quelque temps déjà, les marchés semblaient se faire à l'idée que la diminution des montants des rachats d'actifs, actuellement fixés à 85 milliards de dollars par mois, serait amorcée à partir de septembre. Mais la publication, mercredi, du compte rendu du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) semble indiquer que ce pari était un peu audacieux.

Ben Bernanke devait s'exprimer à 16 h 10, après la fermeture des Bourses américaines, et il devait peut-être préciser quel sens il faut donner au compte-rendu du dernier FOMC.

« Plusieurs membres ont jugé qu'une diminution des rachats d'actifs serait rapidement justifiée », disent les minutes, mais elles ajoutent que « de nombreux membres ont indiqué qu'une amélioration poursuivie des perspectives du marché de l'emploi serait nécessaire avant qu'il soit approprié de ralentir le rythme des rachats d'actifs. »

Wall Street a dans un premier temps salué la réticence de la Fed à accélérer le calendrier des rachats d'actifs, les indices d'actifs new-yorkais repassant brièvement dans le vert, tandis que les cours des Treasuries grimpaient eux aussi.

« Tout le monde semble avoir sa propre opinion sur le calendrier retenu pour réduire le montant des rachats d'actif s », a commenté Kim Rupert d'Action Economics à San Francisco. « Je pense que c'est aujourd'hui plus incertain qu'auparavant. La plupart pensaient que septembre serait un bon point de départ. Il y a beaucoup de doute sur ce calendrier. »

Vent de panique

Le président de la Fed, Ben Bernanke, a fait souffler un vent de panique sur les marchés financiers le 19 juin en annonçant que la banque centrale américaine envisageait de commencer à limiter le rythme de ses rachats d'actifs dès cette année, en vue d'y mettre fin mi-2014, à condition que le redressement de l'économie se confirme.

La publication la semaine dernière de chiffres accréditant l'hypothèse d'une nette amélioration du marché de l'emploi américain a toutefois incité les investisseurs à changer d'épaule et à commencer à prendre acte de la reprise aux États-Unis, quitte à ce qu'elle se traduise par un soutien moins fort de la Fed à l'économie américaine.

Les craintes des investisseurs se sont également atténuées avec la multiplication des déclarations de membres de la Fed qui ont expliqué qu'une baisse des rachats d'actifs ne se traduirait pas nécessairement par un relèvement des taux d'intérêt.

Le compte-rendu publié mercredi précise d'ailleurs que « de nombreux membres ont indiqué que les décisions sur le rythme et la composition des rachats d'actifs devaient être dissociées de celles qui regardent le niveau approprié des Fed funds. »

« Certains [responsables] ont ajouté qu'ils voudraient observer davantage de signes d'amélioration sur le front de l'activité économique avant de réduire le rythme des rachats. »

Deux membres ont cependant jugé qu'il faudrait commencer à amorcer une diminution « avant que les effets négatifs ne l'emportent sur les effets positifs. »

Reuters

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