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Les États-Unis minimisent les allégations d'espionnage

Les États-Unis minimisent les allégations d'espionnage

Tous les gouvernements ou presque, et pas seulement les États-Unis, ont recours à « de nombreuses activités » pour sauvegarder leurs intérêts et leur sécurité, a déclaré lundi John Kerry, premier dirigeant américain à réagir aux informations sur les écoutes des pays de l'Union européenne (UE) par Washington.

Le scandale des programmes de cybersurveillance et d'écoutes, mis en oeuvre par l'Agence nationale de sécurité (NSA), a pris un tour nouveau ce week-end avec les révélations du Spiegel et du Guardian sur l'espionnage supposé de l'UE et de pays européens par les États-Unis.

« Chaque pays confronté aux affaires internationales mène de nombreuses activités afin de protéger sa sécurité nationale, et tous les types d'informations y sont utiles », a dit John Kerry, lors d'une conférence de presse à l'occasion d'un sommet à Brunei, sur la sécurité en Asie.

« Tout ce que je sais, c'est que ce n'est pas inhabituel pour de nombreux pays », a ajouté le secrétaire d'État américain.

John Kerry a précisé qu'il avait eu une conversation téléphonique avec Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'UE, et qu'ils avaient évoqué le sujet des écoutes, sans donner plus de détail, ce que la Commission européenne a confirmé.

La Commission a également annoncé que l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'UE, William Kennard, avait été convoqué par Pierre Vimont, qui dirige le service diplomatique européen.

Tensions à Pékin

L'Allemagne a estimé pour sa part que les États-Unis auraient un comportement « inacceptable » et digne de la guerre froide si les informations du Guardian et du Spiegel étaient avérées, et que cela mettrait en danger les négociations d'un traité de libre-échange transatlantique, officiellement lancées il y a deux semaines lors du sommet du G8.

Le Guardian écrit que l'ambassade de France aux États-Unis ainsi que la mission française aux Nations unies avaient été placées sur écoute par les services américains. Le Spiegel affirme, lui, que les représentations de l'UE avaient également été mises sur écoute à Washington, à Bruxelles et à l'ONU.

John Kerry a en outre dit avoir évoqué avec le ministre chinois des Affaires étrangères le sort d'Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA, qui a été le premier à l'origine de révélations sur les programmes d'écoutes de l'agence.

Les États-Unis reprochent à Pékin de ne pas avoir facilité l'arrestation d'Edward Snowden, qui s'est réfugié un temps à Hong Kong. L'informaticien, qui a demandé l'asile à l'Équateur, se trouve désormais dans un aéroport russe, où il attend une réponse de Quito.

« L'administration Obama considère que nos amis chinois auraient pu changer le cours des choses », a expliqué John Kerry.

En France, des dirigeants politiques de différents camps, du Front de gauche au Front national en passant par Europe Écologie-Les Verts (EELV) ont multiplié les appels à accorder l'asile politique à Edward Snowden.

Reuters

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