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Un avocat arrêté par l'UPAC à la barre de la commission Charbonneau

Un avocat arrêté par l'UPAC à la barre de la commission Charbonneau

La commission Charbonneau entend l'avocat Pierre L. Lambert, arrêté dans le cadre de l'opération Honorer à Laval avec 36 autres personnes le 9 mai dernier. Son nom a notamment été évoqué devant la commission Charbonneau par le collecteur de fonds occultes du PRO des Lavallois, Roger Desbois.

Un texte de Bernard Leduc

L'ex-ingénieur chez Tecsult, qui recevait la ristourne de 2 % des entrepreneurs collusionnaires à Laval, affirme avoir remis à Me Lambert, avec l'aval du maire, pas moins de 2 millions des 2,7 millions qu'il allègue avoir ramassé auprès de ces derniers entre 2003 et 2009.

Me Lambert était associé jusqu'au 31 mai dernier dans le cabinet Dunton-Rainville à Laval. Il avait auparavant eu son propre cabinet, Lambert et associés, dans cette même ville, et été jusqu'en avril dernier président du C.A de la Caisse Desjardins des Mille-Îles de Laval (de 2001 à 2013).

Me Lambert, qui est spécialisé dans le droit des affaires et le droit immobilier, estime que 75 % de sa clientèle était composé d'entreprises et les 25 % restant d'organismes sans but lucratif. Il a notamment eu des mandats de la Ville de Laval, mais aussi auprès de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Laval, de Laval Technopole, du Cosmodôme (le camp spatial - sera sur le C.A.), de la Cité du Savoir (un campus de l'UdeM à Laval), de la Cité de la culture et du sport (un amphithéâtre), soit différents projets faits en OSBL.

Il a souligné que c'est sa participation, en 1995, à la campagne de sauvetage financier du Cosmodôme, qui lui a ouvert la porte pour des mandats d'OSBL. Cette campagne, reconnaît-il, était une priorité pour le maire Gilles Vaillancourt. Des ingénieurs et des entrepreneurs seront sollicités pour l'occasion. Il soutient qu'il n'a aucune idées si ceux-ci s'étaient faits promettre des contrats en retour.

Il souligne que les municipalités font des projets en OSBL parce qu'elles n'ont souvent pas elles-mêmes les ressources à l'interne pour les mener à bien : « ce n'est pas un organisme paravent ».

L'avocat est aussi membre de plusieurs organismes communautaires comme le Club des Lions, la caisse populaire des Mille-Îles de Laval, des associations d'hommes d'affaires, et fait souvent du bénévolat, toutes des activités qui lui ont permis de se créer des réseaux. Il a aussi créé le Cercle St-Martin, qui regroupe des gens d'affaires de Laval à l'image du défunt Club St-Denis à Montréal.