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Pas d'échéancier pour un accord Canada-UE

Pas d'échéancier pour un accord Canada-UE

Stephen Harper ne veut pas se donner d'échéancier pour conclure une entente de libre-échange avec l'Union européenne (UE). En visite à Londres, le premier ministre canadien a dit aux journalistes qu'il ne consentirait à un accord que lorsque celui-ci serait dans l'intérêt du Canada.

Le premier ministre subit de la pression pour conclure un accord avec l'Union européenne avant que celle-ci ne commence à se concentrer sur ses négociations de libre-échange avec les États-Unis, plus tard cet été. Plus tôt ce mois-ci, l'ex-premier ministre du Québec Jean Charest, qui milite depuis longtemps pour un traité de libre-échange avec l'Europe, affirmait en entrevue à Radio-Canada que l'accord devait être conclu avant la tenue du sommet du G8, qui se tiendra en Irlande du Nord à compter de lundi.

Tout en se montrant détaché quant à cette considération, M. Harper dit tout de même que les négociations en vue d'un accord progressent bien et que les discussions à ce sujet se poursuivront tout au long de sa visite d'une semaine en Europe.

Au coeur des négociations figurent notamment les services financiers, les exportations de boeuf canadien et la protection des brevets pharmaceutiques.

Des mesures contre la corruption

Stephen Harper a annoncé mercredi que le Canada fera alliance avec les autres pays membres du G8 en réclamant désormais des compagnies minières et pétrolières qu'elles dévoilent tout versement d'argent à des gouvernements étrangers. L'annonce a été faite à l'occasion d'une rencontre avec des dirigeants d'entreprises spécialisées dans l'extraction de ressources naturelles.

Les pays membres du G8 s'étaient déjà entendus lors de leur sommet de 2011 à Deauville, en France, pour mettre de l'avant des règles destinées à la lutte contre la corruption dans les pays où abondent les ressources naturelles. Certains pays, tels les États-Unis et Hong Kong, imposent déjà la transparence aux entreprises qui en font l'extraction.

Le Canada est un joueur-clef dans l'industrie des ressources naturelles, Ottawa s'est engagé à consulter sous peu les provinces et les territoires, les Premières Nations, les compagnies spécialisées en ressources naturelles et certains organismes de la société civile avant de rédiger des règles précises.

Des centaines d'entreprises du secteur des ressources naturelles sont basées au Canada et elles mènent des milliers de projets à travers le monde. Environ la moitié des activités minières du monde sont dirigées par des compagnies canadiennes. De plus, 60 % des entreprises d'exploration minière du monde, et 35 des firmes pétrolières et gazières sont cotées en bourse au Canada.

Réagissant à la nouvelle, l'Association minière du Canada a publié un communiqué mercredi dans lequel elle dit se réjouir « à l'idée de collaborer avec le gouvernement du Canada à l'élaboration d'un système obligatoire d'information sur les paiements ». L'Association minière affirme qu'elle est en faveur des principes de transparence et que plusieurs de ses membres publient déjà les paiements effectués aux gouvernements sur une base volontaire.

Programme chargé

Au cours de son séjour à Londres, M. Harper doit avoir un entretien privé avec la reine Élisabeth II. Il prononcera aussi un discours au Parlement du Royaume-Uni et rencontrera son homologue David Cameron.

Plus tard cette semaine, Stephen Harper se rendra aussi en France, où il sera reçu à l'Élysée par le président, François Hollande. Il s'y entretiendra également avec le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf.

Le premier ministre Harper rejoindra ensuite ses homologues au sommet du G8 et devrait sans doute y aborder les négociations visant la conclusion d'un pacte de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne.

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