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Koweït : 11 ans de prison pour un tweet

Koweït : 11 ans de prison pour un tweet

Une Koweïtienne a été condamnée à 11 ans de prison pour des messages jugés insultants envers l'émir et appelant à renverser le régime, publiés sur le réseau Twitter.

Houda Al-Ajmi a été reconnue coupable de trois chefs d'accusation : insulte envers l'émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable, selon le jugement.

Mme Ajmi a rejeté ces accusations. Elle peut se pourvoir en appel, puis en cassation contre ce verdict de première instance.

C'est la plus lourde peine de prison prononcée par un tribunal koweïtien dans ce genre d'affaires depuis que le gouvernement a lancé en octobre une campagne de répression contre les militants qui s'expriment dans les médias sociaux.

Il s'agit de la première femme au Koweït à être emprisonnée pour des propos sur Twitter.

Plusieurs opposants ou cyberactivistes koweïtiens ont été condamnés à la prison pour des propos jugés diffamatoires à l'égard de l'émir.

Début avril, une figure de l'opposition, l'ancien député Mussallam Al-Barrak, avait écopé de cinq ans de prison ferme pour la même accusation, une condamnation qui a provoqué des manifestations de ses partisans et des critiques d'organisations internationales de défense des droits de l'homme.

Première monarchie du Golfe à s'être dotée d'un Parlement élu en 1962, le Koweït est secoué par des crises politiques à répétition. Il a connu depuis 2006 dix gouvernements alors que le Parlement a été dissous à six reprises.

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