La contestation ne faiblit pas contre le premier ministre turc, qui en a rajouté dimanche en appelant ses partisans à « donner une leçon » aux manifestants lors des municipales de 2014.
Réagissant à un nouveau rassemblement de plusieurs dizaines de milliers d'opposants dimanche place Taksim à Istanbul, Recep Tayyip Erdogan a adopté un ton menaçant.
Le premier ministre, dont la démission est ouvertement réclamée depuis une dizaine de jours, a qualifié ses détracteurs de « terroristes » et de « vandales ».
« Ils sont lâches au point d'insulter le premier ministre de ce pays », a lancé plus tôt dimanche Recep Tayyip Erdogan.
Cette déclaration intervient au lendemain d'une rencontre du premier ministre Erdogan avec les dirigeants de son parti AKP, qui a exclu toute possibilité d'élections anticipées.
Samedi, des dizaines de milliers de personnes ont investi les rues malgré les appels répétés du premier ministre à l'arrêt immédiat de la contestation.
Ils ont occupé la place Taksim d'Istanbul et le parc Gezi, dont la destruction annoncée a déclenché la crise politique, la plus importante depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement islamo-conservateur en 2002.
À Ankara, la capitale, des échauffourées ont éclaté entre les manifestants et la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser quelque 5000 protestataires réunis sur la place de Kizilay, dans le centre-ville.
Les médias turcs rapportent aussi des heurts entre opposants et partisans du premier ministre à Adana dans le sud du pays.