La réunion préparatoire de la conférence de paix sur la Syrie, appelée « Genève II », s'est achevée mercredi sans résultat.
L'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, et la sous-secrétaire d'État américaine pour les affaires politiques, Wendy Sherman, se sont séparés en annonçant qu'une prochaine rencontre aura lieu le 25 juin.
Deux points ont bloqué l'avancement des préparatifs de « Genève II » : d'un côté, les participants du côté syrien et de l'autre côté, la participation des pays de la région.
« De toute évidence, il y a encore beaucoup de travail avant de pouvoir mettre sur pied cette conférence », a déclaré M. Brahimi à l'issue de la rencontre.
Pour le vice-ministre russe des Affaires étrangères, « la question la plus délicate touche au cercle des participants à la conférence. L'opposition syrienne, contrairement au gouvernement [syrien], n'a pas pris de décision sur la question de sa participation à cette conférence ».
Guennadi Gatilov a expliqué qu'aucun accord n'avait été trouvé sur la liste des pays invités à la conférence, notamment sur l'Iran, principal allié régional du régime syrien, et sur l'Arabie saoudite, qui soutient l'opposition armée.
Plusieurs pays occidentaux qui soutiennent l'opposition syrienne, notamment la France, s'opposent à la participation de Téhéran.
Une tâche ardue
L'objectif est d'amener « les parties syriennes, sans condition préalable, à examiner comment elles pourraient appliquer le communiqué du 30 juin [adopté en 2012 par la première conférence internationale]. Les parties syriennes ne sont pas prêtes, c'est le point délicat », a admis M. Brahimi.
La première conférence de Genève avait appelé à un processus politique comprenant la mise en place d'un gouvernement de transition. Mais la déclaration n'avait pas précisé le rôle du président syrien, Bachar Al-Assad, dont le départ préalable est exigé par l'opposition.
M. Brahimi a souligné que la conférence à venir « se déroulerait sur deux jours pour les participants non syriens et pour les délégations représentant le gouvernement syrien et l'opposition syrienne, serait présidée par le secrétaire général [de l'ONU Ban Ki-moon] et serait suivie de négociations intensives entre les deux parties syriennes que je faciliterai ».
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