La première ministre de l'Ontario rappelle à l'ordre le maire de Toronto, qui est sur la défensive depuis près de deux semaines, relativement à des allégations selon lesquelles il a fumé du crack.
Deux journalistes du Toronto Star et le responsable du site américain Gawker ont affirmé, le 16 mai dernier, avoir vu une vidéo qui montrait un homme ressemblant à Rob Ford en train d'inhaler ce qui semblait être du crack, un dérivé de la cocaïne.
Le maire a nié « prendre du crack » dans une brève déclaration lue devant les caméras vendredi dernier, mais il n'a pas voulu répondre aux questions répétées des journalistes sur le sujet depuis. À nouveau mardi, M. Ford était avare de commentaires, en dépit de nouvelles allégations selon lesquelles son directeur de la logistique aurait su où se trouvait la vidéo et avait été interrogé par la police. Le maire, lui, nie l'existence de tout enregistrement.
La première ministre Kathleen Wynne affirme que le maire doit régler ses « problèmes personnels », parce qu'ils entravent le fonctionnement normal des affaires municipales.
Je suis inquiète de voir ce qui se passe à l'hôtel de ville. Il y a beaucoup de confusion. C'est difficile de diriger (la Ville) et de gouverner, lorsque sa capacité de concentration est compromise.
Mme Wynne avait commenté la situation au début du scandale, mais en des termes vagues. Elle a été beaucoup plus directe mardi.
Démission?
L'ex-maire de Toronto Art Eggleton affirme, lui, que le scandale est une « distraction » pour le conseil municipal et un embarras pour la Ville Reine sur la scène internationale.
Pour sa part, l'ex-ministre ontarien des Finances, le libéral Dwight Duncan, presse carrément le maire Ford à démissionner « pour le bien de la Ville ».