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Avance recherchée

Avance recherchée

OTTAWA - Après 207 min 39 s de jeu dans leur série face aux Penguins, les Sénateurs n'ont toujours pas détenu l'avance pendant une seule seconde. Les voilà pourtant à une victoire de créer l'égalité.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est un peu pour ça que les joueurs aiment se surnommer les « Pesky Sens ». Ces Sénateurs « embêtants », selon la traduction du Harrap's Shorter, disputeront le quatrième match de la série mercredi soir.

La situation n'est pas sans rappeler le premier tour, quand Michel Therrien et les joueurs du Canadien ne cessaient de clamer qu'ils jouaient mieux que les Sénateurs, qu'ils méritaient un meilleur sort. Et pourtant, ils ont bel et bien été battus en cinq matchs. Frustrante, cette situation?

« Non, pas du tout, a assuré le défenseur des Penguins Kristopher Letang, après l'entraînement matinal de mercredi. Si tu le vois à une défaite de l'égalité, je dis qu'on est à une victoire de mener 3-1. On leur donne le crédit, ils jouent très bien défensivement. Ils se sont qualifiés pour les séries sans Erik Karlsson ni Jason Spezza. On devra travailler en équipe et jouer 60 minutes. »

Dans l'autre camp, on aimerait toutefois cesser de jouer avec le feu.

« On a cette attitude depuis longtemps et on a souvent réussi à remonter, mentionnait le capitaine des Sénateurs, Daniel Alfredsson, plus tôt cette semaine. Mais on aimerait arrêter de se placer dans cette situation pour se prouver qu'on est capables de le faire! On aimerait jouer avec l'avance dans cette série et c'est notre intention de le faire dans le quatrième match. »

Depuis le début de cette série de deuxième tour, les Penguins ont détenu l'avance pendant 124 min 25 s. L'égalité a persisté pendant 83 min 14 s.

L'origine d'un mot

Ce qui nous ramène aux « Pesky Sens », ce surnom plutôt populaire dans la capitale canadienne si on se fie aux chandails vendus avec ce mot comme inscription. Et sur Twitter, sous la forme du mot-clic #Peskysens.

Après avoir sondé quelques joueurs des Sénateurs, il semble qu'Erik Condra, justement un ouvrier du quatrième trio, soit la meilleure personne pour expliquer la genèse de l'expression, qui remonte à 2011.

« Les Sénateurs avaient échangé Mike Fisher, Chris Kelly, plein d'autres joueurs (Alex Kovalev et Chris Campoli, entre autres), donc nous étions 6-7 jeunes à avoir été rappelés. Ensuite, nous sommes retournés à Binghamton et pendant la Coupe Calder, on s'appelait les « pesky » Sénateurs de Binghamton (champions cette année-là). Et ça a repris forme cette année, avec tous nos blessés. Ce ne sont pas les plus belles victoires, mais on gagne et on est pesky.

« On trouve des façons de gagner, et c'est pour ça qu'on aime ce mot. L'autre équipe peut penser qu'elle méritait la victoire, mais on trouve une façon de les battre. »

Ce noyau dur, qui a remporté la Coupe Calder en 2011 et qui gagne en expérience cette année dans la Ligue nationale, comprend Condra, Zack Smith, Colin Greening, Eric Gryba, Patrick Wiercioch, André Benoit et le gardien Robin Lehner. Mais il faut se tourner vers un nouveau venu à Ottawa, l'homme fort Matt Kassian, pour la meilleure définition de « pesky ».

« Il y a beaucoup de choses dans ce mot. Une équipe pesky n'abandonne jamais, un peu comme la mouche fatigante qui tourne autour de ta tête et qui ne s'en va jamais, et qui finit par te taper sur les nerfs! »

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