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Un agresseur sexuel écope de 40 mois de prison

Un agresseur sexuel écope de 40 mois de prison

Benoît Boutin, un homme âgé de 78 ans, est condamné à 40 mois de prison pour avoir agressé sa nièce à plusieurs reprises dans les années 70. La victime avait entre 5 et 11 ans.

La défense réclamait la clémence du tribunal en raison de l'état de santé précaire de l'accusé, mais le juge Pierre Rousseau a retenu la suggestion de la Couronne.

Le juge a pris en considération les séquelles subies par la femme aujourd'hui âgée de 47 ans. Marie-Line Girard a développé un cancer après son témoignage durant le procès. Son médecin lui a dit qu'un stress important était probablement lié au développement de sa maladie.

Marie-Line Girard a poussé un grand soupir lors du prononcé de la peine. Elle est satisfaite de la peine imposée par le juge. « J'ai montré qu'on est capable. Il ne faut pas lâcher. Je veux que mes enfants soient fiers de moi. Il faut se rendre au bout de ses projets. Faut pas attendre tant d'années parce que ça fait ressortir des petites bibittes. Ça donne du mal », a commenté madame Girard, que l'on peut nommer puisqu'elle a fait lever l'ordonnance de non-publication sur son identité.

En cour, elle a aussi lancé ces paroles à son agresseur : « Hey, je suis une grande fille maintenant », en faisant référence aux propos de son oncle quand il l'agressait. « Il me le disait tout le temps : tu es une grande fille, parle pas, tu ne peux pas parler, il ne faut pas le dire à papa », a-t-elle dit raconté à la sortie du tribunal.

Le septuagénaire a eu besoin de l'aide d'un constable pour se lever avant de se diriger, appuyé sur sa canne, vers le secteur de la détention.

Un procès difficile

Benoît Boutin n'a jamais reconnu les faits. La victime a donc été obligée de raconter les détails des agressions lors du procès. Elle avait dû prendre plusieurs pauses durant son témoignage pour aller vomir. Durant l'une de ces interruptions, Benoît Boutin s'était approché d'elle pour la traiter de menteuse. Le juge a rappelé cet événement lors d'un prononcé de la peine.

Malgré ces moments difficiles, Marie-Line Girard rappelle l'importance de dénoncer les agresseurs. « Ça vaut la peine pour le poids que ça enlève dans ton corps. Ceux qui ont vécu ce que j'ai vécu, on essaie d'être comme les autres, on est dans le monde, mais on est toujours à l'ombre », a-t-elle dit.

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