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Pêche au homard : l'atmosphère reste tendue

Pêche au homard : l'atmosphère reste tendue

Le mouvement de solidarité entre les pêcheurs de homard des Maritimes s'effrite. Presque tous les pêcheurs du Nouveau-Brunswick ont repris la mer lundi matin, contrairement à ceux de l'Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse, qui sont restés à quai.

« Partout dans la zone 23 aujourd'hui, on a vérifié, tous les pêcheurs sont partis pêcher, mais c'est certainement en reculant, dans le sens qu'ils n'ont pas eu un prix supérieur à ce qui est offert. On parle d'alentour de 3 $ et 3,50 $ pour le homard. Les pêcheurs de la région d'Escuminac nous ont avisés qu'ils allaient chercher leurs casiers aujourd'hui, mais que s'ils n'entendent pas de nouvelles productives, il est fort probable que demain Escuminac décide de ne pas sortir en mer », explique Michel Richard, organisateur syndical à l'Union des pêcheurs des Maritimes.

Léonard LeBlanc, pêcheur de Chéticamp et porte-parole de la Coalition des pêcheurs néo-écossais du golfe, dit respecter la décision des homardiers du Nouveau-Brunswick.

Environ 400 pêcheurs de la Nouvelle-Écosse s'abstiennent de pêcher pour exercer une pression sur les transformateurs. Le ministre des Pêches de la Nouvelle-Écosse, Sterling Belliveau, doit rencontrer leurs représentants lundi après-midi.

Les pêcheurs et les transformateurs de l'Île-du-Prince-Édouard auront aussi une réunion lundi après-midi. Ils doivent rencontrer le premier ministre Robert Ghiz pour tenter de dénouer l'impasse.

Les pêcheurs dénoncent les prix qu'ils obtiennent, selon eux trop bas pour leur permettre de faire leurs frais.

Incertitude chez les transformateurs

Des centaines d'employés de plusieurs usines de transformation du homard de l'Île-du-Prince-Édouard ressentent des conséquences de la situation.

Jeff Malloy, PDG de la Coopérative acadienne des pêcheurs, dans la région d'Évangéline, dit qu'il ne sait pas quand il pourra rappeler au travail les 190 employés de l'usine. Le porte-parole des transformateurs dans ce conflit, affirme que la situation est semblable dans à peu près toutes les usines de la province.

M. Malloy ajoute que les transformateurs n'ont pas les moyens de payer 5 $ la livre, comme le demandent les pêcheurs. Selon lui, à ce prix, les transformateurs devraient fermer leurs usines.

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