Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a directement accusé Damas d'être derrière le double attentat qui a fait au moins 46 morts samedi dans la ville de Reyhanli près de la frontière syrienne.
Plus tôt dimanche, son vice-premier ministre, Besir Atalay, annonçait l'arrestation de neuf personnes suspectées dans cette affaire, toutes de nationalité turque.
M. Atalay a indiqué que les suspects appartenaient à « une organisation terroriste en contact avec les services de renseignement syrien », ajoutant que certains d'entre eux avaient fait des « aveux ».
La Syrie, montrée du doigt dès samedi, par la Turquie, a répondu par la voix de son ministre de l'Information, Omrane Al-Zohbi, qui a déclaré que « la Syrie n'a pas commis et ne commettra jamais un tel acte, car nos valeurs ne nous le permettent pas ».
L'attentat de Reyhanli est l'attaque la plus meurtrière en Turquie depuis plusieurs années, notamment depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011, qui a fait plus de 80 000 morts selon le dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Le gouvernement turc, un ancien allié de Damas, soutient les rebelles contre le président Bachar Al-Assad.