Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Légionellose : les familles montrent du doigt le manque d'information

Légionellose : les familles montrent du doigt le manque d'information

Au cinquième jour de l'enquête publique de la coroner Catherine Rudel-Tessier sur l'éclosion de légionellose, les familles de victimes réclament une meilleure communication des informations lorsqu'il y a éclosion d'une maladie.

Trois personnes qui ont perdu des proches ont livré leurs témoignages, mercredi matin. Leurs critiques ont surtout été dirigées à l'endroit de la direction de la Santé publique. Les témoins ont fait part de ce qu'ils qualifient de manquements dans la gestion de la crise, notamment au niveau de l'information transmise à la population.

Les familles ne comprennent pas que la population n'ait pas été informée de la gravité de la situation, par exemple au moyen de tracts.

Le témoignage a rappelé de douloureux souvenirs à Solange Allen, dont le mari est décédé le 19 août. « J'ai trouvé ça difficile encore parce que là, il y a plein de choses qui me reviennent en mémoire, et en même temps, j'ai comme oublié des choses que probablement, je veux oublier pour faire mon deuil », a-t-elle souligné.

Solange Allen a réitéré un peu plus tôt qu'elle n'avait pas été mise au courant de l'éclosion de légionellose, bien que cette dernière ait été confirmée le 27 juillet. Mme Allen espère que tous les intervenants vont tirer des leçons de l'enquête. « Je ne veux pas qu'il y ait d'autres cas qui se reproduisent dans les années futures, il faut que ça serve de leçon. Les personnes qui ont été malades, qui sont décédées, il ne faut pas que ça se reproduise et je veux que les personnes qui sont supposées avoir pris des responsabilités, qu'elles les prennent à l'avenir. »

Marielle Dupuis, qui a contracté la légionellose, a été citée comme témoin. Elle souhaite soulever des questions concernant le service d'intervention téléphonique Info-Santé. Mme Dupuis soutient que les informations fournies lors de la crise n'étaient pas adéquates. « On m'a répondu à deux reprises que j'avais une grippe, peut-être l'influenza, mais qu'il n y avait absolument rien qui courait, parce que j'ai pris la peine de demander s'il y avait une maladie qui courait. Alors, j'ai des choses à dire concernant tout ça », a-t-elle fait savoir mercredi matin.

La semaine dernière, les experts de la Santé publique ont défendu leur gestion de la crise et ont fait valoir que tout avait été fait dans les circonstances pour contrôler la situation. La Santé publique a souligné à quel point il était alors difficile de trouver la source de contamination en raison notamment de l'absence d'un répertoire des tours de refroidissement.

L'enquête publique sur l'éclosion de légionellose survenue à l'été 2012 à Québec poursuit ses travaux toute la journée au palais de justice de Québec. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) reprend son témoignage amorcé mardi. Une autre journée d'audiences est prévue jeudi.

Rappelons que la légionellose a fait 14 victimes et contaminé 181 personnes à Québec à l'été 2012. Treize victimes sont mortes de la même souche de la légionellose qui a été retrouvée dans la tour de refroidissement du Complexe Place Jacques-Cartier, propriété de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), dans le quartier Saint-Roch. Une 14e victime a succombé le 22 août à une autre souche de la bactérie.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.