Après une heure de discussion qualifiée de stérile, des groupes de défense des assistés sociaux ont réclamé mardi à Québec la démission de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Un texte de Pascal Poinlane
Le front commun des personnes assistées sociales ne digère toujours pas les changements qu'entend apporter Agnès Maltais au régime d'aide sociale.
La ministre va de l'avant
Un peu plus tard à l'Assemblée nationale, Agnès Maltais a confirmé qu'elle allait de l'avant avec les aménagements annoncés. La ministre a expliqué qu'elle s'est pliée à certaines demandes des groupes de défense des assistés sociaux, notamment en annonçant son intention de bonifier les prestations pour personnes seules.
Nuage de mots issus de l'étude d'impact effectuée par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale
Une question d'allocations
Les groupes de pression sont d'accord avec la ministre pour inciter les assistés sociaux à s'inscrire dans une démarche d'employabilité. Cependant, ces mesures devraient être volontaires, au lieu d'être associées avec une allocation conditionnelle de 195 $, jumelée à la disparition d'une allocation de 129 $ pour les assistés sociaux concernés.
Le retour au travail : loin d'un portrait unique
La ministre Agnès Maltais promet que les assistés sociaux visés par le programme d'employabilité auront droit à une rencontre avec un agent pour évaluer la situation de chaque prestataire. Pour Claude Garneau, un bénéficiaire de l'aide sociale de 50 ans, toute démarche de retour sur le marché du travail est vouée à l'échec. Il estime que les employeurs ne veulent pas s'encombrer d'un assisté social tel que lui.
Écouter l'entrevue avec Claude Garneau
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Si Claude Garneau s'estime incapable de trouver un emploi, Sandra Boulianne tente un retour au travail après 8 mois comme bénéficiaire d'aide sociale. Elle participe à un programme d'un centre de service d'aide à l'emploi. Elle cherche un emploi dans le domaine du secrétariat.
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