Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'AQMI menace la France

L'AQMI menace la France

Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) appelle à attaquer les intérêts de la France partout dans le monde en riposte à la campagne militaire au Mali.

L'AQMI est l'un des groupes armés qui occupaient le nord du Mali avant l'intervention française du 10 janvier dernier.

Dans un message vidéo, datée du 25 avril et diffusée mardi sur Internet, Abou Obeida Youssef Al-Annabi, un des chefs de l'organisation appelle « les musulmans dans le monde entier » à « attaquer les intérêts français partout, car depuis le premier jour de l'agression, ils sont devenus des cibles légitimes ».

« Face à la nouvelle croisade menée par la France et son occupation d'une terre de l'islam, nous vous appelons à la mobilisation [...] et au djihad », a affirmé Abou Obeida Youssef Al-Annabi dans son message.

« Vous devez, en tant que musulmans, mettre en échec son plan et le pousser vers un conflit ouvert qui épuise l'économie de l'État français [et] amoindrit ses ressources », a-t-il ajouté.

Selon Al-Annabi, le président français François Hollande a « voulu une croisade [au Mali] limitée dans le temps pour éviter à son pays un bourbier comparable à ceux des Américains en Irak et en Afghanistan ».

Menaces prises au sérieux

M. Hollande a affirmé qu'il prenait au sérieux ces menaces, soulignant que malgré les pertes « considérables » infligées à cette organisation (AQMI) au Mali, « la menace terroriste n'a pas disparu ».

« Nous considérons donc qu'il nous faut poursuivre l'intervention au Mali pendant le temps nécessaire, même s'il y a une réduction de notre présence, et maintenir une vigilance autour du Mali pour continuer à lutter contre le terrorisme », a expliqué François Hollande lors d'un point de presse à l'Élysée.

L'opération lancée par la France en janvier a permis la reprise des principales villes du nord du Mali, occupées depuis l'an dernier par des groupes islamistes.

Elle a porté des coups durs à AQMI, dont l'un des principaux chefs, l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, a été tué fin février par l'armée française dans le nord du pays.

Cependant, l'organisation détient toujours six otages français et avait annoncé le 19 avril qu'il gardait ouverte la porte des négociations avec la France à leur sujet.

La France a commencé le retrait de ses quelque 4500 soldats engagés au Mali pour céder la place aux contingents de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali), composée de 6 300 hommes.

Paris a toutefois annoncé qu'un millier de ses soldats resteraient au Mali au-delà de 2013, sans autre précision.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.