Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pageau se fait un nom. et une chanson!

Pageau se fait un nom. et une chanson!

OTTAWA - Qu'ont en commun Wayne Gretzky, Patrick Kane, Sean Couturier, le regretté Peter Zezel et Jean-Gabriel Pageau?

Un texte de Guillaume Lefrançois

La question, qui pourrait tourmenter pendant de longues minutes les adeptes de questions pièges, a de quoi surprendre. Mais avec sa performance de dimanche, Pageau a gagné le droit d'être mentionné dans la même phrase que les quatre autres joueurs.

En inscrivant trois buts dans la victoire de 6-1 des Sénateurs sur le Canadien, le Gatinois est devenu le cinquième joueur de la LNH à réussir un tour du chapeau en séries avant l'âge de 21 ans.

« C'est motivant, je me retrouve avec de très bons joueurs, j'aimerais connaître une aussi belle carrière qu'eux, a répondu Pageau. J'aimerais suivre leurs traces. »

Ironiquement, Pageau a réussi ce tour de force contre une équipe qui aurait pu s'adjoindre ses services. Au repêchage de 2011, le Canadien parlait au 97e rang, les Sénateurs, au 96e. Or, la formation ontarienne a finalement annoncé la sélection du petit Québécois, si bien que le Tricolore s'est ensuite rabattu sur le défenseur Josiah Didier.

« On ne le saura jamais, explique Pageau au sujet des tractations en coulisse. Il y avait beaucoup de rumeurs comme quoi ils étaient intéressés. Mais je ne contrôle pas ça. Je suis avec les Sénateurs et content d'aider l'équipe. »

Les partisans des Sénateurs semblent aussi heureux qu'il aide l'équipe. Ils lui ont fait savoir en troisième période en chantant son nom de famille sur l'air de « Olé, olé, olé », la chanson de ralliement des partisans du Canadien. C'était là une façon de le féliciter non seulement pour son tour du chapeau, mais aussi pour ses deux buts gagnants inscrits en fin de saison.

« C'était un moment très spécial et je l'ai fait devant ma famille et mes amis, a raconté l'ancien des Olympiques de Gatineau. Je vais m'en souvenir toute ma vie. La foule a agi comme un septième joueur. »

L'inspiration

Pageau a donc terminé sa soirée de dimanche plus riche de trois buts, mais privé de deux objets : une de ses dents, perdue après un coup de bâton de P.K. Subban (le dentiste l'a recollée lundi matin, mais il devra se la faire enlever) et son bâton de match.

Son bâton, il l'a donné à son cousin, Michaël, 10 ans.

« Je lui ai donné mon bâton pour le féliciter. Ça fait un an qu'il a vaincu un cancer au cerveau. C'est une belle source de motivation, c'est un guerrier, je veux continuer à pousser pour l'encourager.

« Le hockey, c'est un jeu compétitif qu'on veut gagner. Mais il y a des choses plus importantes dans la vie. C'est pourquoi je trouve que mon cousin est une inspiration. »

Latendresse broie du noir

Si Pageau vit un conte de fées, c'est tout le contraire pour l'autre Québécois des Sénateurs, Guillaume Latendresse. Laissé de côté dimanche, il devra attendre une blessure ou une contre-performance d'un coéquipier pour reprendre sa place.

D'ici là, la communication avec Paul MacLean semble si bonne qu'il s'informe dans les médias pour savoir ce qu'il doit faire.

« J'ai vu dans les médias les commentaires. On n'a pas eu vraiment de conversation. J'ai vécu ça aussi en saison. Ça fait partie de mon rôle ici. Je devrai m'assurer d'être meilleur et de la mettre dedans quand j'aurai la chance », a mentionné l'ancien 84 du Canadien.

Essentiellement, MacLean a indiqué dimanche qu'il souhaitait que son gros ailier devienne plus robuste, un reproche souvent adressé au colosse de 104 kg (230 lb).

« C'est certain que ça tourne toujours autour de ça, mais je n'ai jamais été une personne agressive et là, ça fait deux ans que je suis absent en raison de commotions, a-t-il rappelé. Je ne commencerai pas à aller me battre après un match pour le plaisir de me battre. Ça ne fait pas partie de moi, en premier lieu. Et en deuxième lieu, je vais me battre s'il y a une occasion de changer le cours d'un match. Sinon, ça n'arrivera pas. »

Ça a le mérite d'être clair. Reste à voir ce qu'en penseront les 30 directeurs généraux de la LNH quand il deviendra joueur autonome en juillet prochain.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.