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Joe Oliver en Europe pour défendre le bilan des sables bitumineux

Joe Oliver en Europe pour défendre le bilan des sables bitumineux

Le ministre fédéral des ressources naturelles, Joe Oliver, passe la semaine en Europe pour se porter à la défense des sables bitumineux. Il veut faire part de l'opposition d'Ottawa à un projet de directive de la Commission européenne qui étiquetterait le pétrole brut extrait des sables bitumineux comme étant plus polluant que les autres formes de bruts.

Un texte de Martin Bégin

Le projet européen prévoit de classer les carburants fossiles selon les émissions de gaz à effet de serre et attribuerait au pétrole albertain une valeur « carbone » de beaucoup supérieure à celle du pétrole conventionnel.

Le ministre Oliver conteste le calcul. « Les bruts de Californie et du Venezuela possèdent des niveaux d'émission égaux ou supérieurs à celui du Canada, mais la directive considère que les émissions canadiennes sont 22 % plus élevées », a-t-il souligné depuis Paris lors d'une téléconférence avec les journalistes canadiens, après un discours à la Chambre de commerce France-Canada.

Ce n'est pas la première fois que ce dossier fait surface. L'an dernier, le Canada était aussi monté aux barricades devant ce projet de directive de l'Union européenne (UE). Les pays membres de l'UE n'avaient alors pas pu s'entendre sur la proposition et avaient décidé de procéder à de nouvelles études. Les conclusions sont attendues d'ici l'automne. Dans le passé, le Canada a indiqué qu'il envisagerait un recours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'il n'obtenait pas gain de cause.

« Notre industrie énergétique joue un rôle important dans l'économie canadienne tout en contribuant à la sécurité énergétique mondiale. La directive (envisagée par la Commission européenne) a de sérieux défauts », selon Joe Oliver. Le ministre se rendra d'ici vendredi à Bruxelles et à Londres pour marteler son message.

Le Canada ne vend à peu près pas de pétrole des sables bitumineux à l'Europe, mais il craint que son brut soit stigmatisé. Cela nuirait à d'éventuelles exportations outre-Atlantique, mais pourrait surtout avoir un effet domino ailleurs, comme aux États-Unis. La Maison-Blanche n'a toujours pas donné son aval au controversé projet de construction du pipeline Keystone XL.

La production de pétrole dans les sables bitumineux devrait dépasser cette année les 2 millions de barils par jour. Ce chiffre devrait doubler d'ici 2025 si le Canada trouve les marchés nécessaires pour exporter son or noir.

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