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Le lobby canadien des armes à feu veut des gardiens armés dans les écoles

Le lobby canadien des armes à feu veut des gardiens armés dans les écoles

Des centaines de propriétaires d'armes à feu sont réunis ce week-end à Woodstock, en Ontario, pour l'assemblée annuelle de l'Association canadiennes des propriétaires d'armes à feu (ACAF). Un an après l'abolition du registre des armes à feu, le groupe de pression est prêt pour d'autres batailles.

À l'instar de leur confrère américain de la National Riffle Association (NRA), les membres de l'ACAF souhaiteraient voir davantage de gardiens de sécurité armés dans les lieux publics, comme les écoles et les garderies. « Donc si on pouvait rendre les écoles et les garderies plus sécuritaires ça ferait un effet dissuasif envers les fous et les criminels qui ne s'attaqueraient pas à des cibles aussi faciles », affirme Steven Buddo, directeur régional Québec de l'ACAF.

L'association s'oppose aussi à la création d'un nouveau registre des armes à feu au Québec. Claude Colgan est le frère d'une des victimes du massacre de la Polytechnique. Il croit que le port d'arme est nécessaire pour la protection personnelle. « Vous êtes seul à la maison, c'est la nuit, vous êtes une femme seule, cinq personnes sacrent un coup de pied dans votre porte, ils veulent, soit de l'argent, soit vous voler ou vous violer, qu'est-ce que vous préférez avoir dans les mains, un téléphone ou une arme à feu? »

Moins de contrôle

À l'ordre du jour de l'assemblée annuelle s'ajoute aussi la volonté de convaincre le gouvernement fédéral de ne pas ratifier un traité sur le commerce des armes.

Après sept ans de débat, l'ONU a adopté il y a un mois un traité selon lequel les pays signataires devront vérifier que les armes qu'ils s'apprêtent à vendre ne seront pas utilisées pour commettre des violations des droits de l'homme. Le président de l'ACAF, Sheldon Clare, croit que ce traité servira de prétexte à l'instauration de lois plus sévères et à un plus grand contrôle des armes à feu de la part du gouvernement, en plus de créer des dépenses inutiles.

Son association compte faire pression sur des députés fédéraux pour qu'Ottawa ne ratifie pas le traité de l'ONU.

L'ACAF compte environ 65 000 membres au Canada.

Avec le reportage de Stéphane Blais.

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