La Banque centrale européenne (BCE) abaisse son principal taux directeur d'un quart de point de pourcentage, à 0,5 %, soit un creux historique, dans l'espoir redonner de l'entrain à la morose économie européenne. Cette décision était attendue par les marchés.
Au début avril, le président de la BCE, Mario Draghi, avait déclaré que la banque centrale était « prête à agir » pour combattre la faiblesse économique persistante dans la zone euro. Les économistes étaient toutefois divisés sur l'échéance de la baisse des taux. Plusieurs indicateurs économiques publiés récemment ont contribué à accélérer cette décision.
Le mois dernier, le niveau d'inflation a été inférieur à l'objectif de l'institution, à 1,2 %, alors que la banque centrale souhaite une progression des prix légèrement inférieure à 2 %. Les doutes persistent d'ailleurs quant à la reprise économique dans la zone euro au moment où le taux de chômage continue à progresser, à 12,1 % en mars contre 12 % en février.
En point de presse jeudi, M. Draghi a réitéré que la BCE reste prête à agir et qu'elle continuera sa politique monétaire accommodante. Des économistes commencent d'ailleurs à craindre de voir la zone euro ne pas émerger de sa récession en 2013, comme l'a prédit la banque centrale.