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Pas de recul des droits de l'homme en Russie, soutient Poutine

Pas de recul des droits de l'homme en Russie, soutient Poutine

Le président russe a rejeté jeudi toute accusation de recul des droits de l'homme dans son pays, à l'occasion de sa première séance de questions-réponses depuis sa réélection.

Human Rights Watch avait comparé la situation actuelle en Russie à un retour à l'époque stalinienne, évoquant l'emprisonnement des activistes de Pussy Riot, le procès de l'opposant Alexeï Navalny et la nouvelle loi contre les ONG de défense des droits de l'homme.

Vladimir Poutine a déclaré qu'il n'y avait aucun élément rappelant l'époque stalinienne dans sa manière de gouverner, ajoutant que le pays avait tout de même besoin « d'ordre et de discipline ».

« Je considère qu'il n'y a là aucun élément stalinien. Le stalinisme est lié au culte de la personnalité, aux violations massives de la légalité, aux répressions et aux camps. Il n'y a rien de tel en Russie », a déclaré M. Poutine.

Le président russe a par ailleurs défendu une loi controversée, entrée en vigueur fin 2012, qui oblige les ONG bénéficiant de subventions étrangères et ayant « une activité politique » à s'inscrire sur un « registre d'agents de l'étranger ».

L'ONG Golos a été condamnée à 10 000 $ d'amende pour ne pas s'être enregistrée en tant qu'« agent de l'étranger », alors qu'elle a reçu du financement provenant de l'extérieur de la Russie. Des experts estiment que la nouvelle loi vise à mettre les ONG au pas.

« Si des ONG essaient d'avoir une influence sur notre politique intérieure et sont financés par l'étranger, nous devons le savoir. Que ces ONG nous disent de qui elles ont reçu de l'argent et combien, et à quoi cet argent a été utilisé », s'est défendu le président russe.

Politique intérieure et étrangère

Intervenant à la télévision pendant près de cinq heures et répondant aux questions des citoyens, le président Poutine s'est montré déterminé à maintenir le cap malgré les signes de ralentissement économique partout au pays.

Le président a demandé aux Russes de laisser le temps au gouvernement de travailler.

Pour l'homme fort de Moscou, un remaniement ministériel ferait plus de mal que de bien à l'heure actuelle, une déclaration venue conforter le premier ministre Dimitri Medvedev, dont les détracteurs disaient sur un siège éjectable.

Sur le plan de la politique internationale, Vladimir Poutine a réitéré sa main tendue dans le domaine de la lutte au terrorisme.

« L'attentat de Boston montre qu'il est important de travailler ensemble pour lutter contre cette menace commune », a-t-il souligné.

Avec le compte rendu de notre correspondant à Moscou Jean-François Bélanger

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