L'opposition vénézuélienne a déposé un recours officiel auprès du Conseil national électoral pour obtenir un recomptage des votes de la présidentielle qui a porté au pouvoir Nicolas Maduro dimanche.
Le chef de l'opposition, Henrique Capriles, un avocat de 40 ans, évoque les irrégularités à grande échelle que sa coalition dit avoir observées pour justifier sa démarche.
Plus tôt mercredi, la présidente de la Cour suprême du Venezuela avait jugé sans fondement la demande de recomptage de l'opposition.
La juge Luisa Morales a déclaré que le système de votation, informatisé, ne laissait pas de place au dépouillement manuel des bulletins de vote. Mais techniquement, un recomptage est possible puisqu'un document papier est produit pour chaque vote électronique.
Des manifestations ont viré à l'émeute mardi dans le sud du Venezuela, où les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en plastique pour calmer des protestataires réclamant que les élections présidentielles de dimanche fassent l'objet d'un recomptage.
Aux États-Unis, l'administration Obama refuse pour sa part de reconnaître la victoire de Nicolas Maduro, le dauphin du défunt président Chavez. La Maison-Blanche soutient qu'un recomptage s'impose.
Le secrétaire d'État John Kerry a ainsi appuyé, lors d'un témoignage devant le Congrès américain, l'appel lancé par Henrique Capriles.