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Nids-de-poule : une nouvelle technologie de donne pas de bons résultats

Nids-de-poule : une nouvelle technologie de donne pas de bons résultats

L'arrondissement montréalais du Sud-Ouest et la compagnie GRB espéraient des nids-de-poule bouchés pour un an, ils n'auront pas tenu 24 heures. Au lendemain du test d'une nouvelle technologie pour colmater les trous sur certaines routes de l'arrondissement, Radio-Canada a constaté que les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Par Thomas Gerbet

À l'intersection des rues Lionel-Groulx et Des Seigneurs, où l'arrondissement a testé la machine Permaroute, lundi, plusieurs trous sont déjà reformés. Le mélange d'asphalte à base de bardeaux de toiture recyclés n'a pas durci et un simple appui du pied affaisse le colmatage. Par ailleurs, un liquide qui ressemble à de l'huile de moteur s'échappe du mélange développé par l'École de technologie supérieure et l'entreprise de Saint-Alphonse de Granby.

Le directeur des travaux publics de l'arrondissement du Sud-Ouest, Sébastien Lévesque, a constaté de lui-même que le test n'avait pas été concluant. Il retournera sur les lieux mercredi avec la compagnie GRB pour refaire des tests avec le camion-usine qui produit de l'asphalte chaud. À Cowansville, en Estrie, où des tests ont été effectués en 2012, le colmatage des nids-de-poule avait duré un an.

Sabotage?

Le président de GRB, André Roy, qui a développé la machine Permaroute, n'écarte pas l'idée qu'il y ait eu « du sabotage ». Selon lui, « c'est la première fois que cela arrive » et il remarque que certains nids-de-poule ont tenu alors que d'autres, non. Par ailleurs, il a constaté que le liquide huileux ne s'échappe pas de tous les trous remplis d'asphalte. « Peut-être que quelqu'un a versé du diesel là-dessus ».

L'arrondissement attend les résultats des tests avant de décider d'acheter la machine. Les conseillers du Sud-Ouest se réjouissaient lundi de pouvoir recycler plusieurs tonnes de bardeaux d'asphaltes qui vont à l'enfouissement. Tout cela dans un contexte où des élus montréalais tentent de trouver des solutions pour éviter de faire affaire avec des entreprises d'asphalte citées à la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction.

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