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Pénurie de main-d'oeuvre : un doute dans l'engrenage

Pénurie de main-d'oeuvre : un doute dans l'engrenage

La pénurie de main-d'uvre dont parlent le gouvernement fédéral et de multiples entreprises ne serait pas aussi critique qu'annoncée, affirme la Banque de Montréal (BMO), qui soutient que la situation canadienne serait même beaucoup mieux que ces 15 dernières années.

La BMO base entre autres son analyse sur une étude de la Banque du Canada, The Bank of Canada Business Outlook Survey, qui conclut que seulement 25 % des entreprises canadiennes considèrent qu'elles connaissent une pénurie de main-d'uvre. Cette proportion était en moyenne de 35 % depuis les 15 dernières années.

L'institution poursuit en soulignant qu'avec un taux de chômage actuel de 7 %, le pourcentage de firmes canadiennes qui se disent en pénurie de main-d'uvre est particulièrement bas. La BMO rappelle qu'en 1999 et en 2004-2005, le taux de chômage approchait 7 %, alors que 40 % des entreprises disaient à ce moment-là avoir besoin d'employés.

La lente progression des salaires canadiens tend également à réfuter la pénurie de main-d'uvre, selon la BMO. Celle-ci indique qu'en temps de rareté du personnel, la pratique est de hausser les salaires. L'augmentation annuelle des salaires canadiens, d'environ 2 % pour le moment, est particulièrement basse dans ces conditions, remarque-t-elle.

Autre son de cloche de l'industrie

La BMO fait toutefois cavalier seul avec son analyse. La Chambre de commerce du Canada, Ingénieurs Canada, plusieurs groupes représentant les industries minières et pétrolières, et même la Banque CIBC, ont publié des rapports traitant de la pénurie de main-d'uvre canadienne au cours des derniers mois, tout en soulignant l'enjeu que représente le manque de travailleurs qualifiés.

D'ailleurs, Ottawa a mis plusieurs mesures en place dans le dernier budget fédéral pour répondre à ces inquiétudes. Le gouvernement a notamment repensé le programme de formation de la main-d'uvre, en transférant des provinces aux entreprises la responsabilité de la gestion des fonds dédiés à cette fin.

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