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Dysfonction érectile: recours collectif contre Merck Frosst Canada

Dysfonction érectile: recours collectif contre Merck Frosst Canada

Les hommes qui souffrent de dysfonction érectile après avoir pris un médicament pour traiter des problèmes de prostate ou une calvitie chronique pourront se joindre à un recours collectif contre le fabricant du médicament, a tranché mercredi un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique.

Michael Miller est à l'origine des démarches judiciaires intentées contre Merck Frosst Canada, fabricant des médicaments Propecia et Proscar, qui contiennent tous deux du finastéride.

M. Miller était âgé de 25 ans lorsque son médecin lui a prescrit, en 2008, le médicament Proscar, indique-t-on dans un document de la cour. Bien que ce médicament ait été conçu pour traiter les problèmes de prostate, sa composition chimique est similaire à celle du Propecia, qui sert à traiter la calvitie chez les hommes.

Selon M. Miller, on lui avait conseillé à l'époque de découper la tablette de cinq milligrammes en quatre morceaux, une alternative moins coûteuse que les tablettes d'un milligramme de Propecia.

Or, un mois après le début de son traitement, le plaignant affirme avoir perdu tout désir sexuel, écrit le juge Robert Punnett dans sa décision datée du 28 mars, et mis en ligne mardi sur le site du tribunal.

Au cours des mois suivants, M. Miller avait perdu tout appétit sexuel et était incapable d'obtenir une érection, poursuit le juge Punnett. Il avait cessé, en janvier 2009, de prendre le médicament, s'attendant à ce que les effets secondaires disparaissent d'eux-mêmes. Ce ne fut pas le cas, et c'est ce qui décida M. Miller à intenter un recours collectif.

Le plaignant allègue que Merck Frosst Canada connaissait les effets secondaires à long terme du médicament et savait que les mises en garde en vigueur au Canada étaient inadéquates, a écrit le juge Punnett.

Il y a six ans, les autorités suédoises avaient demandé au fabricant d'inclure un avertissement concernant la possibilité d'une dysfonction érectile persistante même après l'arrêt de la prise du médicament. Merck avait accepté de se plier à cette demande en 2008.

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