La Coalition Avenir Québec (CAQ) continue de faire pression sur le gouvernement péquiste afin de forcer le parti à abandonner le projet de loi 14, qui prévoit mettre fin à l'exemption dont peuvent se prévaloir les militaires francophones pour envoyer leurs enfants dans des écoles anglophones.
La CAQ a déposé une pétition de 11 000 noms à l'Assemblée nationale pour que le gouvernement Marois recule sur les modifications qu'il souhaite apporter à la Charte de la langue française.
La CAQ s'oppose à ce changement, qui touche particulièrement des militaires de Valcartier. Jeudi, le député de La Peltrie, Éric Caire, a défendu, en Chambre, qu'au départ c'est le parti québécois lui-même, sous la direction de René-Lévesque, qui avait accordé cette exemption aux militaires en 1997.
« Quand on regarde le verbatim des conseils des ministres de cette époque, parce qu'ils sont maintenant disponibles, on constate que tous les ministres étaient favorables à cette mesure-là, documents signés par René-Lévesque et Camille Laurin. Alors, ma question à la ministre c'est plutôt que de travestir la pensée de René Lévesque, est-ce qu'elle ne devrait pas s'en inspirer », a-t-il lancé.
Une question à laquelle la ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane de Courcy, a répliqué en réitérant que son gouvernement n'a pas l'intention de reconsidérer sa position.
« Je rappelle qu'en 1977, cette exemption visait à protéger le droit des enfants de militaires anglophones, en séjour temporaire au Québec, à poursuivre leurs études dans leur langue maternelle. Aujourd'hui, force est de constater qu'on assiste à un détournement de l'objectif initial, puisque ce sont des parents québécois francophones qui se prévalent de cette exemption pour leurs enfants », a-t-elle défendu.