Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les olympiques comme tremplin

Les olympiques comme tremplin

Les Stars de Montréal ont entamé mercredi le tournoi à la ronde de la Coupe Clarkson, récompensant la meilleure équipe de la Ligue canadienne de hockey féminin (CWHL).

Un texte de Mathieu D'Amours

Double championne en titre, l'équipe féminine montréalaise n'attire pourtant pas de grandes foules à l'aréna Étienne-Desmarteau, dans l'arrondissement Rosemont.

La présence de nombreuses athlètes olympiques et de joueuses d'équipes nationales au sein de la formation aide à faire connaître la ligue, mais pour Caroline Ouellette, ce n'est manifestement pas assez.

Elle croit qu'un ajustement du calendrier de la Ligue canadienne permettrait d'utiliser les JO de Sotchi comme tremplin pour attirer de nouveaux adeptes.

« Je sais qu'il y a des pourparlers avec la ligue pour ajuster la saison pour qu'elle commence plus tard, déclare la triple médaillée olympique. Nous pourrions ainsi joindre notre équipe après les Jeux afin d'utiliser le momentum des olympiques pour promouvoir notre sport parce qu'il y a beaucoup à faire pour grandir le hockey féminin. La période après les olympiques est une belle opportunité. »

« C'est déjà difficile d'avoir des gens qui viennent nous voir jouer et ce sont les olympiennes qui vont amener les gens à faire connaître l'équipe, ajoute Ouellette.

Le grand frère et la petite soeur

Cette saison, la CHWL a obtenu un coup de pouce de poids : celui de la LNH. Les Maple Leafs et les Flames ont respectivement offert un soutien financier et médiatique aux équipes de Toronto et de l'Alberta. Les Leafs ont d'ailleurs mis le Centre Air Canada à la disposition de l'équipe torontoise l'instant d'un match.

Les Stars, elles, attendent toujours l'appui du Tricolore. Certaines discussions ont eu lieu l'an dernier entre les deux organisations, mais le lock-out a forcé le Canadien à demeurer prudent.

Caroline Ouellette espère que ce partenariat verra le jour. Elle parle même d'un rêve.

« Pour le Canadien, c'est bien plus que de soutenir les meilleures femmes qui pratiquent le même sport. C'est de montrer aux jeunes filles de 5 à 10 ans qu'il y a une ligue nationale pour les femmes, qu'il y a une coupe Stanley qui s'appelle la coupe Clarkson...

« Plus on peut promouvoir ça, plus il y aura des filles qui vont vouloir jouer au hockey. Il y a tellement de problèmes de boulimie, d'anémie, d'image... le sport peut aider. C'est pour ça le Canadien pourrait être fier de cette collaboration. »

Les « Big Bad Blades »

La rivalité Montréal-Boston ne se trouve pas seulement sur des patinoires de la LNH, elle se transpose aussi du côté féminin!

Les Blades de Boston ont terminé au 1er rang de la ligue, tout juste devant les Stars.

« Il y a beaucoup de joueuses de l'équipe américaine avec Boston, explique l'entraîneur-chef des Stars, Philippe Trahan.

« C'est une belle rivalité, soutient Ouellette. C'est du jeu très rapide, très physique. C'est du beau hockey, très intense. »

La coupe Clarkson, baptisée ainsi en l'honneur de l'ex-gouverneure général Adrienne Clarkson, sera remise le 23 mars.

Par la suite, les Stars de Montréal devront dire au revoir à Caroline Ouellette, Sarah Vaillancourt et Charline Labonté, entre autres, pour la prochaine saison. Elles rejoindront l'équipe canadienne en prévision des Jeux de Sotchi et des championnats du monde qui auront lieu à Ottawa le 2 avril.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.