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L'aide du gouvernement du N.-B. insuffisante, selon des travailleurs saisonniers

L'aide du gouvernement du N.-B. insuffisante, selon des travailleurs saisonniers

Des prestataires d'assurance-emploi du Nouveau-Brunswick croient que le gouvernement provincial rate sa cible, en annonçant la création d'un programme pour venir en aide aux chômeurs touchés par le « trou noir ».

Le trou noir est une période d'environ cinq semaines durant laquelle les chômeurs ne reçoivent aucune prestation ni de salaire.

De passage à Tracadie-Sheila vendredi matin, le premier ministre David Alward a expliqué que des programmes de formation et de l'aide financière seront offerts aux travailleurs saisonniers qui auront une période d'attente entre la fin de leurs prestations d'assurance-emploi et le début de leur prochain emploi saisonnier.

Il s'agit de programmes offrant 30 heures de formation par semaine dans le but d'améliorer les compétences professionnelles des participants.

Les participants seront admissibles à une aide financière de 250 $ par semaine, ainsi qu'à des frais de déplacement et de garde d'enfant pendant leur formation. Le montant total pourrait atteindre 400 $ par semaine, selon le cas.

La gardienne d'enfants Mélanie Brideau, de la Péninsule acadienne, estime que ces mesures sont loin d'être suffisantes.

L'organisatrice des manifestations contre la réforme de l'assurance-emploi, Alma Breau-Thibodeau, croit que l'annonce de la province agit comme baume sur une plaie bien plus profonde : celle de la réforme de l'assurance-emploi.

« Abolissez la réforme, il faut que ce soit aboli, parce que ça ne marche pas! »

Le premier ministre David Alward et le vice-premier ministre Paul Robichaud ont précisé qu'il s'agit de mesures pour atténuer les effets de la non-reconduction du projet-pilote, qui permettait aux travailleurs saisonniers de recevoir de l'argent durant le trou noir, et non de la réforme.

« Je ne veux pas défendre la réforme, comprenez-moi bien, a indiqué Paul Robichaud. Mais, lorsque le gouvernement fédéral nous dit qu'on n'a pas encore vu une victime de la réforme, on doit admettre qu'il a raison. »

Le premier ministre Alward a toutefois mentionné qu'il continuait d'essayer de convaincre Ottawa de faire marche arrière sur C-38. « Nous avons travaillé depuis le commencement pour changer les idées du gouvernement fédéral et ses décisions. Nous allons continuer à le faire. »

Le programme entre en vigueur le 18 mars.

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